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Une chambre en Inde

Ariane Mnouchkine ( Mise en scène )


: L'Inde et ses théâtres


Soulever avec les élèves le voile de l’Inde et de ses théâtres. Théâtres très divers qui associent chants, danses, et légendes.


L’Inde en musique


Dans le cadre de cette nouvelle création, Ariane Mnouchkine a souhaité que tous les comédiens de la troupe puissent être initiés à la musique carnatique. Presque chaque matin, Emmanuelle Martin a donc été leur professeure de manière collective ou individuelle. Formée durant dix ans auprès du maître indien TM Krishna, dont on pourra consulter le site (tmkrishna.com), la jeune chanteuse peut désormais transmettre en Occident cette tradition indienne millénaire.


En lien avec le professeur de musique, les élèves répartis en cercle écoutent la musique proposée par Emmanuelle Martin


à laquelle peuvent s’ajouter les vidéos sélectionnées par l’artiste (voir annexe 3).


Réagir à la musique


Après un échange verbal destiné à mettre en avant les impressions de chacun, les élèves sont amenés à évoluer dans l’espace et à réagir physiquement à la musique.


On peut imaginer un autre temps destiné, quant à lui, à recueillir à l’écrit les images personnelles suscitées par l’écoute du chant (quels paysages, émotions, personnages ?).


Les élèves pourront alterner mise en mouvement et passage à l’écrit. Suite à cette découverte, les professeurs et les élèves peuvent entrer directement en contact avec l’artiste (coordonnées : www.manu-ka.com, contact@manu-ka.com)


Jean-Jacques Lemêtre, compagnon du Théâtre du Soleil depuis 1979,


crée la musique du spectacle.


Demander aux élèves de consulter le site Internet du Théâtre du Soleil et de recueillir des éléments relatifs à l’auteur-compositeur. Les documents sont nombreux parmi lesquels l’entretien de Jean-Jacques Lemêtre réalisé par Jean-Claude Lallias en 2011 : www.theatre-du-soleil.fr/thsol/a-propos-du-theatre-du-soleil/ la-musique,284/la-musique-du-ver-a-soie.


Par groupes, les élèves transposent la parole de l’auteur-composi- teur sous forme dialoguée. L’entretien sera théâtralisé. Comparer le rôle de la musique dans les spectacles antérieurs et la nouvelle création grâce à la lecture de l’entretien (voir sur www.theatre-contemporain.net/spectacles/Une-chambre-en-Inde/contenus-pedagogiques). Faire pratiquer aux élèves de la percussion corporelle, de la présence vocale et corporelle, le chant (proposition de travail de Jean-Jacques Lemêtre).


Tous les théâtres indiens puisent dans le Mahabharata,


ce grand poème du monde qui raconte le conflit qui opposa cinq frères, les Pandavas, à leurs cent cousins, les Kauravas, et qui menaça de détruire l’univers.


Proposer aux élèves de lire un extrait du Mahabharata (par exemple, celui proposé en annexe 1) et d’en faire une mise en jeu dans la forme théâtrale de leur choix, en s’inspirant par exemple des formes abor- dées par le Théâtre du Soleil : marionnettes, jeu masqué, muet, dansé, etc. (proposition de Koumarane Valavane, directeur du Théâtre Indianostrum).


Jouer une bataille (proposition de Koumarane Valavane) : chaque élève choisit une arme (l’épée, la parole, le chant...). Ceux qui ont choisi la même arme s’affrontent à tour de rôle, à distance. Les élèves peuvent s’inspirer des menaces proférées dans l’extrait proposé en annexe 1.


En approfondissement, le film de Peter Brook, adapté de la pièce de Jean-Claude Carrière sert de source visuelle proposée en écho (www.youtube.com/watch?v=EENh1hxkD6E). Celui-ci n’étant pas sous-titré, le professeur sélectionnera une courte séquence en vue d’une confrontation avec le texte.


Les élèves peuvent être invités à prêter leur voix aux images à la manière d’une traduction simultanée.


Le Theru koothu


Le voyage en Inde a permis à la troupe du Soleil de découvrir le Theru koothu, une forme de théâtre originaire du Sud de l’Inde, qu’Ariane Mnouchkine qualifie dans un bel oxymore de « forme royale populaire » (12 janvier 2016). C’est Sambandan Kannappa, le maître de la troupe de Teru Koothu du village de Purisai, près de Chennai, qui a initié les comédiens à cet art.


Par groupes, explorer cette forme théâtrale à partir de plusieurs sources, en particulier l’entretien avec Koumarane Valavane (voir sur www.theatre-contemporain.net/spectacles/Une-chambre-en-Inde/contenus-peda- gogiques) ou les vidéos accessibles sur youtube. Les élèves comparent par exemple le Theru koothu au katakali pour préciser leurs points de convergence et leurs différences.


Tous deux sont des théâtres très codifiés, dansés et chantés, aux maquillages et aux costumes élaborés, dont les drames sont essentiellement tirés du Mahabharata, mais l’un est attaché à des communautés défavorisées, aux « basses castes », tandis que l’autre est lié aux « hautes castes ». Le Theru koothu est pratiqué dans les zones rurales et joué en extérieur. Le partage des informations recueillies est l’occasion de préciser que les femmes ne sont pas ordinairement autorisées à y jouer (voir entretien avec Shaghayegh Beheshti sur www.theatre-contemporain.net/spectacles/Une-chambre-en-Inde/contenus-pedagogiques) et de s’interroger sur la part de liberté que ces formes très codifiées laissent aux acteurs.


Demander aux élèves de mettre en scène une très courte anecdote liée à la classe en inventant une petite forme partageant trois caractéristiques du Theru koothu : la musique, la danse et la présence du meneur de jeu, le kattiyakaran, en lien étroit avec le public


Créer un costume


À partir de tissus et de petits accessoires apportés par toute la classe, essayer de créer un costume de Theru koothu « avec les moyens du bord » (proposition de Marie-Hélène Bouvet, voir entretien sur www.theatre-contemporain.net/spectacles/Une-chambre-en-Inde/contenus-pedagogiques) : « Il faut que ça brille, que ça claque. »

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