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La Bonne nouvelle

mise en scène Benoît Lambert

: La dimension religieuse

Lire dans l’espace


Distribuer les répliques suivantes aux élèves et leur demander de les lire dans l’espace comme s’ils étaient les célébrants d’un rite,
puis leur demander de les mettre en perspective avec la saynète de Simon et le nom des personnages : les inviter ainsi à mettre en lumière le paradigme biblique.


Extrait du texte


MC (Maître de cérémonie/ Patrick) : – Mesdames Messieurs, vous avez devant vous des gens revenus de l’erreur. Vous avez devant vous des ressuscités. (...) Comme vous, ils se sont sommes mépris sur la cause de nos maux ; comme vous, ils ont ignoré la cause des causes. Et puis ils ont vu la lumière.


Marthe : – Nous sommes venus vous dire que rien n’est perdu.


Jeanne : – Que le salut est possible.


Luc : – Tu es venu au-devant de nous et nous t’avons suivi.


MC : – Mais cette chute sera son salut.


Réinterroger le titre


À partir de là, on leur proposera de réinterroger le titre en faisant une recherche sur le sens ou les sens de la Bonne Nouvelle dans la Bible, qui reste très ouvert.


En effet, si la Bonne Nouvelle est clairement la traduction du mot grec Évangile (au sens de récit de la Bonne Nouvelle), la réalité que recouvre cette Bonne Nouvelle est polysémique. Quid de cette Bonne Nouvelle dans les textes bibliques ? Que le Christ soit ressuscité, qu’il permette le salut des hommes et la vie éternelle, que Dieu ait envoyé son fils s’incarner parmi les hommes pour dire que son Royaume est proche, qu’il est à portée de main, qu’il doit changer notre rapport au monde hic et nunc (sans attendre la vie éternelle) ?


Réinterpréter le visuel


Les inviter également, à réinterpréter le visuel (Annexe 1). En effet, la photo de douze personnages réunis autour d’une figure centrale, tutélaire et comme auréolée, peut aussi faire sens au regard du paradigme biblique.


Les néolibéraux convertis seraient-ils présentés comme des apôtres (ils sont douze) et la figure centrale comme une figure christique ?
Le visuel renverrait donc au moment de leur conversion ?


Oui, mais pas seulement : il y a télescopage de deux temporalités car le propos de François Bégaudeau et Benoît Lambert est précisément de montrer que l’adhésion au libéralisme relève d’une croyance au même titre que la religion.


Le libéralisme comme une religion


On écoutera à ce sujet avec intérêt l’interview de F. Bégaudeau dans laquelle il présente le libéralisme comme une religion qui a ses affects, ses rituels, ses textes fondateurs.

ou utiliser ce lien


Affects dans les déterminations idéologiques


Une vidéo où Frédéric Lordon (économiste cher à F. Bégaudeau et B. Lambert) insiste sur l’importance des affects dans les déterminations idéologiques. « Ce qu’on nomme usuellement idées et spécialement idées politiques, ne sont en fait pas autre chose que des contenus idéels portés par des affects, sans lesquels ils n’auraient aucune force, ni ne seraient d’aucun effet. »

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