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Une femme se déplace

+ d'infos sur le texte de David Lescot
mise en scène David Lescot

: Dispositif scénique

par David Lescot

Le dispositif scénique, pour lequel je continuerai à m'appuyer sur l'équipe technique qui m'accompagne depuis de longues années (scénographie d'Alwyne de Dardel, lumières de Paul Beaureilles, costumes de Mariane Delayre) devra être léger et rapidement modulable, afin de figurer au rythme de la narration les incessants allers et retours temporels. C'est un défi pour le théâtre que de mettre en scène, mais avec les moyens qui lui sont propres, des principes qui appartiennent d'ordinaire au cinéma : ainsi une même scène qui ne cesse de repartir en arrière et de recommencer, comme mue par une télécommande qui agirait non pas sur une image mais sur la réalité.


Le décor de départ est celui du restaurant "Platitude", consacré au goût neutre, aux lignes épurées et zen, où domine le blanc et la transparence, où l'univers sonore est constitué de "silences enregistrés dans des déserts du monde entier". C'est le point de départ de la scénographie, l'espace où l'on revient à plusieurs reprises entre les incursions temporelles. Nous avons imaginé un système permettant d'avancer et de reculer les éléments de ce décor de façon à libérer l'espace du premier plan pour les scènes du passé. Celles-ci se joueront avec un dispositif assez dépouillé, reposant sur quelques éléments mobiles (lit, chaises, table pour signifier un intérieur, etc..).
Le restaurant qui avance ou recule est aussi un moyen de traduire dans l'espace le déplacement dans le temps. Le restaurant, qui est le présent, ne disparaît pas complètement, il recule au lointain et se trouve plongé dans la pénombre, puis revient au premier plan, puis recule de nouveau, etc.
Le passe du présent aux scènes du passé ou du futur s'opère selon un enchaînement d'effets (mouvement scénographiques, lumière, son, musique), que l'on reconnaît lorsque Georgia change d'époque. Ainsi, le changement de décor n'est pas occulté, il est assumé comme tel, et esthétisé, comme s'il était vu depuis la conscience du personnage.

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