: La mise en scène
De l’humain en gros plan, sensible et parlant, sans psychologie ni réalisme, dans un univers (décor, son, lumières, costumes) épuré mais charnel.
la direction d’acteurs
• au service du texte et des émotions qu’il
charrie, mais sans appuis psychologiques, ni
compositions de jeu
• bâtie en appel d’air du présent et de l’instant,
afin qu’ils s’engouffrent dans le jeu des
comédiens et les fassent vibrer
• où le personnage est alors l’union gracieuse
du texte et de l’individu du comédien, et
non une fabrication carton-pâte
• où le ludisme né alors des engagements
physiques et des situations jouées, et de
l’écoute des autres comédiens
la scénographie
de Caroline Foulonneau
• donner corps à la Salle d’Audience qui est
un espace passionnant et très théâtral de par
la proximité des corps à laquelle elle oblige
les parties adverses, de par la tension à la
limite de l’insoutenable qu’elle crée
• ne pas se réduire à une expression naturaliste
de la Salle d’Audience, mais exprimer
son « essence » : différences de hauteursniveaux,
mise à l’écart du présumé coupable,
longs bancs
• l’espace conçu, qui est abstrait mais physique,
sait aussi faire exister les autres lieux
du texte : la prison et le lieu du Crime – le
Tropical Bar
• un espace en pente qui va vers le public,
comme une piste d’élan
• un espace mental qui dit les cerveaux des
7 protagonistes dont on entend les pensées
les lumières
de Manuel Desfeux
• sont déterminantes dans cet espace
en latéral et en contre
• dans un blanc cru, elles disent la réalité
des corps et de la situation du Tribunal
• de façon chromatique, elles font parler les
zones fantasmées
• de façon photographique, elles cadrent et
focalisent
• en résonnance aux lumières de concert,
elles cherchent l’émotion en elle-même, en
autonomie de la dramaturgie
bande originale
de Gaël Desbois (batteur),
menée par Diane Lapalus
• rendre sensible cette situation hors du
commun au niveau de la tension des instants
d’avant-procès, en pensant le son cinématographiquement
• parti pris de la pulsation, celle cardiaque,
celle du temps, des accélérations des pensées,
du sang qui bat dans les tempes
• batterie, guitare, électronique
les costumes orchestrés
par Pascale Robin
• pour tous : costume veste pantalon noir,
haut blanc en dessous, chaussures propres
à chacun
• un uniforme qui dit l’enjeu du procès, son
importance
• un uniforme qui dit que chacun des sept
aurait pu être l’autre, la vie est une loterie,
assassin, assassiné, frère de l’un d’eux, souvent
la vie se joue à peu…
• pas de code naturaliste, donc, il réduirait
les enjeux
• une esthétique épurée, des lignes essentielles
qui mettent en valeur le plus important :
les comédiens, leur corps, leur visage, leur
main
Prendre le temps de créer
en donnant plus de nécessité
encore au projet
• répétitions en 3 cessions de 3 semaines sur
la durée d’1 an. Début du travail en octobre
2007. Création en octobre 2008.
• accepter le rythme de création du metteur
en scène qui travaille vite et a vraiment
besoin du temps pour digérer et affûter son
travail
• donner plus de lest au projet en en donnant
plus aux liens humains, et aux résonances
artistiques entre les différentes
langues utilisées : direction d’acteurs, scénographie,
lumière, costumes et son
• travailler plus en profondeur, éviter au
mieux les copier-coller, approximations, « trucages
», fausses bonnes idées, obligation de
rendu auxquels peut forcer le timing habituel
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