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4.48 Psychosis

+ d'infos sur le texte de Sarah Kane traduit par Séverine Magois
mise en scène Valérie Marinese

: Théâtre - expérience

« Je suis en train d’écrire une pièce qui s’appelle 4.48 Psychose (…). Il y est question de dépression psychotique et de ce qui se passe dans l’esprit de quelqu’un quand les barrières séparant la réalité des diverses formes d’imagination disparaissent totalement, si bien qu’on ne sait plus ce qui différencie notre vie éveillée de notre vie onirique. Et aussi on ne sait plus où notre moi s’arrête et où commence le monde extérieur. Ainsi, par exemple, si j’étais psychotique, je ne ferais littéralement aucune différence entre moi-même, cette table et Dan [Rebellato, assis alors à côté d’elle]. Tous trois feraient en quelque sorte partie d’un continuum ; et alors diverses frontières commencent à s’abattre. Et moi j’essaie en même temps d’abattre un certain nombre de frontières dans le domaine de la structure, de faire en sorte que la forme et le fond soient une seule et même chose. Il se trouve que c’est extrêmement difficile, et je ne vais dire à personne comment j’y parviens, parce que si quelqu’un y arrive avant moi je serai furieuse ! Mais même si quelque chose a commencé avec Manque, ici ça avance encore d’un cran, et où ça va après ça, je ne sais pas très bien. »


Interview de Sarah Kane par Dan Rebelatto, 3 novembre 1998
Extrait de Love me or kill me, L'Arche éditeur




« Si nous pouvons, grâce à l’art, faire l’expérience de quelque chose, alors il nous est peut-être possible de modifier notre avenir, car l’expérience grave des leçons dans nos coeurs grâce à la souffrance, alors que réfléchir nous laisse intacts…
Il est crucial d’enregistrer et de confier à la mémoire des évènements jamais vécus – afin d’éviter qu’ils se produisent.
Je prendrais plutôt le risque d’une overdose au théâtre que dans la vie. »


Extrait de Love me or kill me, L'Arche éditeur




« Le théâtre n’a pas de mémoire, ce qui fait de lui le plus existentiel de tous les arts. C’est sans doute pour ça que je ne cesse d’y retourner, dans l’espoir que, dans une salle obscure, quelqu’un me montrera une image qui pénétrera dans mon esprit en s’embrasant, y laissant une marque plus permanente que ce moment lui-même. »


Extrait de Love me or kill me, L'Arche éditeur

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