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Couverture de Du piment dans les yeux

Du piment dans les yeux

de Simon Grangeat


Du piment dans les yeux : Présentation de la pièce

Accompagnement du Prix Sony Labou Tansi 2021.

Cadre spatio-temporel


La pièce commence sous le ciel d’Afrique et s’achève dans les rues de France. Mohammed quitte son pays natal, la Côte d’Ivoire, afin de poursuivre ses études, Inaya quant à elle fuit son pays en guerre. Leurs destins vont se croiser à Niamey et nous suivons l’itinéraire de ces deux personnages à travers l’Afrique, puis leur traversée jusqu’en Europe. Les pays, les villes sont clairement identifiés, et l’intrigue est nettement ancrée dans le monde contemporain.



Résumé


Du piment dans les yeux est l'histoire croisée d'un jeune homme et d'une jeune femme, tous deux partis sur les routes pour tenter l'aventure d'une vie meilleure. Elle fuit la guerre, lui est mû par une inextinguible soif d'apprendre et de continuer à étudier, qui le rend capable de braver tous les dangers. D'une séquence à l'autre, nous suivons en alternance le parcours de ces deux jeunes gens qui affrontent notre monde et – sans résignation – luttent pour se construire une existence digne.
Du piment dans les yeux commence légalement et finit sans papiers, commence sous le ciel d'Afrique et se termine dans des rues de France. Entre les deux : les exils, les fuites, la débrouille et surtout, l’irrésistible envie de ne pas subir.


Structure


La pièce est structurée en trente-neuf scènes, dont l’intitulé est simplement le numéro, écrit en lettres.
Jusqu’à la scène 18, la pièce alterne scrupuleusement les scènes suivant le parcours de Mohammed et celui d’Inaya. Elles s’enchaînent ensuite afin de suivre leur itinéraire commun. A chaque scène correspond une étape de leur aventure.



Thématiques


La scolarisation en Afrique, les réalités de la vie africaine, la guerre, la violence, l’exploitation, le travail des enfants et l’esclavage sexuel, paysages africains, pièce initiatique, les migrants et ceux qui les exploitent, l’amitié, la famille.


Personnages


Deux personnages principaux : Mohammed et Inaya. Mohammed termine son collège, c’est un jeune homme qui souhaite avant tout poursuivre ses études et qui va se révéler très débrouillard pour arriver à ses fins. Il se montre également protecteur avec Inaya.
Inaya a vécu la guerre dans son pays natal, elle a vu mourir son père, s’est faite vendre comme esclave sexuelle par la milice. Ces traumatismes l’amènent à se montrer craintive et à rester sur la défensive. Peu à peu, la gentillesse de Mohammed va lui redonner confiance, leur amitié lui permettra de retrouver sa hardiesse et son courage.


Autour de ces deux principaux protagonistes gravitent des personnages secondaires, tantôt adjuvants, tantôt opposants au projet des deux adolescents.
La mère de Mohammed, Hakima, est douce, belle femme malgré les huit enfants, elle trouve des moyens pour aider son fils à réaliser son rêve. Sa famille n’a jamais accepté son mari, avec qui elle a dû fuir le Burkina-Faso afin de pouvoir se marier. Elle tombe gravement malade à la fin de la pièce.
Le père de Mohammed, Amadou est plus dur avec son fils. Il n’adhère pas au projet de son fils et lui tiendra rancune de ne pas vouloir rentrer dans le moule. Il n’accordera son pardon qu’une fois sa femme malade. Malgré sa sévérité, c’est Amadou qui a enseigné à Mohammed, par l’exemple de son mariage, à ne pas renoncer à ses rêves.
Le chœur des interprètes assume la fonction antique du chœur. Il narre et commente à la fois, s’adresse tantôt au public, tantôt aux personnages.
On peut regrouper dans un ensemble de personnages ceux qui exploitent les migrants, les font « passer » mais à prix d’or et/ou dans des conditions lamentables : le chauffeur, les deux rabatteurs, le boucher, le chef du ghetto.
Il y a également un ensemble de personnages totalement abjects, les méchants purs et durs : les deux miliciens qui enlèvent en vendent Inaya, l’oncle maternel de Mohamed qui avait dit à sa sœur qu’il accueillerait Mohamed à Ouagadougou mais en fait, en réalité, un esclave domestique, les gardes de la prison sexuelle où Inaya se trouve enfermée. Sa cousine refuse de la voir et de l’aider.
Certains personnages, sans être tout à fait angéliques dans un monde où cela semble impossible, aident beaucoup les enfants : Fatoumata se sacrifie pour qu’Inaya puisse s’enfuir, l’homme du marché loue sa charrette à Mohamed, ce qui lui permet de gagner de l’argent. L’oncle paternel accueille Mohammed dans sa ferme, le douanier les laisse entrer en Algérie, Prési et l’aide de camp permettent à Mohammed et Inaya de dormir dans un camp sans payer, la femme du village accueille gentiment Mohamed.


Langue


La langue est simple, fluide.
Les personnages s’expriment par de courtes répliques, calquées sur un langage oral très réaliste.
Le chœur s’exprime de manière plus poétisée et musicale.


Éléments scéniques


La diversité des lieux et la complexité du parcours des protagonistes amènent à traiter l’espace et le temps de manière symbolique. D’autre part, les enfants vivent parallèlement deux parcours différents durant la moitié de la pièce, avant de se rencontrer. Mohamed part de Côte d’Ivoire avant de se rendre au Burkina-Faso puis de rencontrer Inaya au Niger. Ensemble, ils remonteront en Algérie, puis au Maroc avant de traverser la Méditerranée.
Il n’y a pas de didascalies.
Une distribution est proposée, comprenant deux comédiens et deux comédiennes.


Niveau de difficulté


La pièce est classée jeunesse. Elle est abordable à partir de la quatrième.


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