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Road-Movie Alzheimer

+ d'infos sur le texte de Jalie Barcilon
mise en scène Jalie Barcilon

: Notes de scénographie

Une scénographie pour Road movie Alzheimer

Trois actrices jouant trois femmes ; une grand-mère, des mères, des filles (une filiation, trois générations) ; leurs corps, leurs voix, tout ce qui s’y conte, tout ce qu’elles -auteure et metteure en scène comprise- nous racontent. C’est beaucoup, déjà. C’est l’essentiel.


Elles pourraient avoir une voiture ; une voiture décapotable comme dans Telma et Louise, avec un autoradio et du rock-and-roll. Derrière, en cinémascope, les grands espaces.


Prologue :
Un rideau contraint l’espace jusqu’à figurer une de ces chambres de ces petits logements urbains (maison de retraite, immeuble, hôtel).
Un voile en soie –étoffe orientale- masque la voiture. (Un indice quant au lieu masque un indice quant au moyen du voyage. On pourrait ressentir de la féminité dans ce voile de soie, y voir une voile, ou un linceul.)
Dans la chambre d’hôtel, le road-movie commençant, il pourrait y avoir un ventilateur au plafond.


Départ :
Le rideau se retire et la voiture –statique- entre en scène.
(C’est en passant derrière la voiture et ainsi la démasquant que le voile devient écran. Cèderions-nous au procédé cinématographique d’une voiture statique devant un décor filmé ?)


Voyage :
Alors que Suzanne et Doris et Clara avancent dans leur quête initiatique, l’espace grandit jusqu’à se dilater dans l’immensité des paysages projetés (fleuve, désert, mer).
Resterait, suspendu dans le vide de cet espace n’en finissant pas de s’ouvrir, le ventilateur, positionnant alors un café, le casino, un cabaret. (L’aurait-on aperçu –à l’arrêt- dans l’aéroport avant de le voir –en fonctionnement dans la chambre d’hôtel ?)


Mythes :
Le conte théâtral opérant, texte et situations aidant, une synagogue, une crèche, un tombeau seraient-ils sensibles- dans –et par- ce dispositif scénique ?


Il y aura la musique de la bande originale -guitars, ballads- plus les voix –parlées, chantées- des comédiennes, et d’autres voix –télédiffusées, radiodiffusées- encore. Play-back, live, a capella cohabiteraient-ils ? (Y réfléchir en écoutant les cris de Janis Joplin et les Brawlers, Bawlers and Bastards de Tom Waits.)


Au Casino devenu Cabaret, quand Suzanne chante et Que le spectacle commence[1] -à chaque nouveau lieu son nouveau départ pour de nouvelles aventures- on imagine une robe fourreau, un boa à plumes et Les feux de la rampe. (Pour représenter le théâtre au théâtre, on se réfère à celui représenté au cinéma.)


Reste le père de Clara, amant d’un temps de Doris, d’autant plus présent dans les mots qu’absent de leurs vies. Et si la voiture était la sienne ?


Pour ne pas laisser en reste la contemporanéité de Road movie Alzheimer.


Les actuelles décennies semblent -parce que nous y sommes nés, les avons vécues et les vivons encore- se dérouler plus vite que les précédentes, celles que –quoique participant à nos références- nous n’avons pas vécues. Continuons :
Cabriolet ou Super 5 ?
Gloria ou Lost in translation ?
Révolte du jasmin ou Révolution Facebook ?

Notes

[1] Rédigé en anglais on aurait cité Opening night.

Grégoire Faucheux,

14 mars 2010

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