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Monologue sans titre

+ d'infos sur le texte de Daniel Keene traduit par Séverine Magois
mise en scène Hervé Guilloteau

: Monologue et moi

Dans Monologue sans titre, à l'instar du film, le héro n’a pas de motif apparent d’être ou de se sentir exclu. Matthew n’est ni gros ni maigre. Pas beaucoup d’argent mais il en a un peu. Il n’appartient pas à une communauté opprimée. Certes, l’absence de la mère constitue un manque. Mais il semble que quelque chose en lui de plus invisible, de plus sourd, le ronge et paralyse son évolution. Comme une souffrance originelle.


La maladie m’a guéri de ça. Curieusement. Un temps. A 17 ans, sorti de l’hôpital et de retour au lycée, je suis enfin devenu quelqu’un. On venait vers moi. Comme ce type dans Pause café qui montrait en échange de cinq francs ses cicatrices aux poignets.


J’appartenais au Monde. Je pouvais le palper. C’est même lui qui me saisissait.


Mais la compassion n'aide personne. Les fantômes sont très vite réapparus.


L’art est ma seule porte d’entrée. Le reste je n'y comprends rien. Quand je ne travaille pas je redeviens Matthew. C’est ce qui me pousse à le faire entendre. Car lui, au moins, comme le disait Duras, a l’intelligence de sa maladie.

Hervé Guilloteau

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