1891 . Naissance à Kiev
1917 . Révolution d’Octobre ; Boulgakov fait des études de médecine puis excerce jusqu’en 1919. S’installe à Moscou en 1921 et collabore à diverses revues.
1922 . Staline devient Secrétaire général du Parti communiste.
1924 . Mort de Lénine, Staline prend le pouvoir.
1925-1927 . Staline élimine de la direction du parti, Zinoviev, Trotski.
1925 . Boulgakov publie son premier roman : La Garde blanche, qui traite du sort des individus pris dans le tourbillon de l’Histoire et l’adapte pour la scène sous le titre Les Journées des Tourbine. Il se lie avec le Théâtre d’Art de Stanislavski et écrit plusieurs pièces : L’Appartement de Zoïka (1926), La Fuite, L’Île pourpre (1928) : il porte un regard critique sur la violence de la Révolution, la bureaucratisation de la vie, la destruction de la culture. Ses oeuvres sont interdites de publication et de scène.
1929-1938 . Boulgakov écrit à Staline une série de lettres demandant qu’on lève l’interdiction qui pèse sur son oeuvre ou qu’on lui accorde l’exil.
18 avril 1930 . Staline téléphone à Boulgakov. À la suite de cette conversation, dont il est le grand perdant, Boulgakov obtient un modeste emploi d’assistant metteur en scène au Théâtre d’Art qu’il quittera en 1936. Ses nouvelles pièces La Cabale des dévots, Don Quichotte, Les Derniers Jours, tout comme les précédentes, sont interdites.
1936-1938 . La police politique Guépéou liquide la vieille garde du Parti, organise les déportations massives au Goulag.
1938 . Cédant au désir captieux d’établir un contact avec « les instances supérieures », Boulgakov écrit Batoum, une pièce sur la jeunesse de Staline qui, elle aussi, sera interdite. Son chef-d’oeuvre, Le Maître et Marguerite, rassemble ses réflexions sur l’écrivain face au pouvoir totalitaire.
1940 . Mort à Moscou.