Distribution
Présentation
Après Chemin du ciel et Le Garçon du dernier rang, Jorge Lavelli nous propose une nouvelle pièce de Juan Mayorga, assurément l’un des nouveaux maîtres du théâtre européen : l’auteur réveille l’histoire des relations hallucinantes entre un grand écrivain et dramaturge, Mikhaïl Boulgakov, et le chef du Kremlin, Joseph Staline. Ces lettres d’un Boulgakov étouffé par un milieu irréductiblement hostile à son humour, à son sens de la satire et de la critique politique sont à l’origine d’un texte dramatique aigu, drôle, plein d’enseignements. Staline « prend corps » dans l’intimité du couple Boulgakov, s’introduit, imperceptible, dans la mémoire sensible de l’écrivain et envahit sa vie intellectuelle. Lettres d’amour à Staline est une pièce sur l’artiste et son démon, sur la violence qui conduit à l’autocensure, sur la relation paradoxale de séduction et de rejet entre celui qui croit que son art peut conquérir le puissant, changer le monde, et le pouvoir qui, lui, cherche une légitimation esthétique et morale.