: Note du metteur en scène
Je meurs comme un pays. Qu’est-ce qu’un pays ? A quel moment un pays meurt-il ? Le titre de ce texte contemporain/
biblique reconduit un hurlement. Un hurlement de vie et d’espoir à l’encontre de la catastrophe émergente.
Un hurlement qui comprend le rire, le désespoir, l’ironie, la joie au coeur, l’insurrection et le silence – tout ce qui
constitue la vie en un temps de crise. Le hurlement de l’individu, sublimé par le collectif.
Un pays est essentiellement composé de gens. Et en temps de crise, leur activité principale consiste à attendre.
Attendre devient le propre des mortels. Des tâches rudimentaires de la vie quotidienne aux quêtes existentielles
les plus profondes, ils font le pied de grue. Une longue file humaine de citadins authentiques, issus de diverses
familles sociales, politiques et nationales, en attente de pouvoir émettre un souhait, une prière, une prévision, une
revendication, un couinement. Hurlements solitaires d’existences fragiles dispersées dans la grande ville, à l’ombre
des grands événements.
Ces gens composent le Choeur d’une Tragédie informelle, égarée dans la ville moderne. Le Choeur préfigure des
formes contemporaines dans le théâtre et la vie quotidienne; c’est un corps pourvu de qualités inouïes, apte à produire
du texte, du chaos, de l’histoire et de la politique.
Michael Marmarinos
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