: Extrait
Ramallah.
Ils sortent de chez eux pour aller s’amuser, bien qu’il n’y ait nulle part où aller.
Les cafés, les restaurants, les bars de la ville n’ont jamais attiré les jeunes.
Les jeunes préfèrent rester dehors.
Et comme il n’y a rien ni personne pour les arrêter, leur promenade
les conduit invariablement rue Roukab.
Ils sont environ un millier à venir se poster de chaque côté de la rue.
Un millier de jeunes alignés sur un trottoir, qui observe l’autre millier
posté sur le trottoir d’en face, et comme ça jusque vers minuit.
A rien faire. Sauf cracher.
Partout, dans toutes les directions, et à un rythme effréné.
En un jour, ils crachent ce que je crache en… un an.
Ils se réveillent le matin, ouvrent l’oeil gauche, et crachent.
Extrait A portée de crachat, éditions Théâtrales 2009,
en partenariat avec la Maison Antoine-Vitez
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.