Pier Paolo Pasolini aurait eu 100 ans cette année. Emir Kusturica, cinéaste et musicien, nous rappelle l'importance de la pensée et du cinéma de Pasolini aujourd'hui notamment via le court métrage de 1968 "Qu'est-ce que les nuages ?"

Une étoile du Berger, des remises de prix, et un lapin pressé. En 1e partie, les voix de Pasolini et de Bernhard se mêlent pour raconter l'histoire d'un temps, dans un éclat de rire ou de noirceur. Puis en 2e partie, la metteuse en scène Macha Makeïeff rouvre la porte du pays des merveilles...

L’œuvre de Pasolini s’ouvre par la poésie, puis le roman, le cinéma. Chaque activité s’ajoute aux précédentes. À partir de la fin des années 60, il intervient dans la presse, écrit des chroniques, et devient essayiste politique. À travers ces écrits, on approche un Pasolini aux multiples visages...

En Italie, on célèbre Pasolini en poète, quand en France, on le célèbre plutôt en cinéaste. Il place la poésie au-dessus de la littérature, à travers elle il part à la recherche de la source du langage, le mystère d'une présence indicible. La poésie était-elle aussi une arme contre le fascisme ?

De Pier Paolo Pasolini, les Français ont retenu son oeuvre cinématographique : "Accattone", "Théorème", et surtout "Salò ou les 120 Journées de Sodome", l'adaptation du texte de Sade qui propose 2h d'insoutenable spectacle. Qu'est-ce qui relève du figurable à l'écran ?