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Couverture de La Terre entre les mondes

La Terre entre les mondes

de Métie Navajo


La Terre entre les mondes : Mise en scène

➡ Voici des extraits de la note d’intention de Jean Boillot pour sa mise en scène de novembre 2022. Tout d’abord sur les actrices et le jeu :

  • L’opposition centrale entre Mayas et Mennonites ne peut se résumer à un contraste de couleur, il faut que ces altérités soient affinées, dans les corps, les voix et les langues. Les Mayas, minorité indienne d’Amérique Latine se confondent dans la masse des « Latinos ». La présence de ces corps Mayas est pourtant différente, leur rapport au temps, à l’espace et surtout la langue. Le Maya très particulier, « la langue des oiseaux » comme la qualifie Amalia, pleine de consonnes enchevêtrées et de sons gutturaux. Pour jouer la famille maya, j’envisage de recruter des actrices.teurs d’origine indienne sud-américaine, qui parlent le français, l’espagnol et le maya. Pour les trois femmes mennonites, les actrices devront jouer en français avec un accent véritable du nord de l’Europe (hollandais, flamand, allemand...). Nous devrons retrouver cette première image de trois âges de la vie d’une même femme, point de départ de l’écriture de Métie. Nous organiserons cette année des auditions à Paris et Mexico. J’aimerais un registre de jeu simple ; au plus proche du théâtre des langues (la matérialité des langues étrangères ou accents). C’est pourquoi les acteurs.trices seront amplifiés. A une parole « projetée », je préfère une intimité, une proximité bien dessinée. Cette expérience de l’altérité ne pourra être complète que si nous sommes au milieu d’un auditorium polyglotte, dans l’intimité des fricatives du Mayas, des explosives de l’Afrikaans, du jeu sonore des voyelles et des consonnes et des sonorités propres à chacune.

Comment le metteur en scène associe-t-il langue, altérité et intimité pour le spectateur ?


➡ Autre extrait :

  • LE SON occupera une place centrale : aux voix amplifiées des acteurs, s’ajouteront des sons des travaux agricoles et de la Nature (forêt, champs, animaux, ouragan) : sons que j’imagine captés sur place (Métie me raconte la puissance du chant des oiseaux et des singes). J’imagine aussi un travail musical, des trames électroacoustiques qui viennent déréaliser les sons, dont la diffusion constitue une sonographie caractérisant chaque espace (la maison de Cécilia, celle d’Amalia, la forêt...) Travail en collaboration avec un compositeur et un centre de création musicale (en cours).

Qu’en pensez-vous ?


➡ Enfin :

  • LA SCENOGRAPHIE sera elle aussi épurée. Pour figurer cet entre monde, j’imagine un espace simple et uni, peut-être blanc, qui soit à la fois chez la famille de Cécilia, chez celle d’Amalia, l’espace des vivants et des morts, de la réalité et du rêve. Les lieux de la pièce seront signifiés par des accessoires qui auront leur poids de réel (banc, bac à eau, jukebox, toujours pris dans leur jus…) Ils seront apportés par les comédiens au moment du jeu.

Recherchez des images de ce décor sur sceneweb.fr, poly.fr et collectifetcie.fr
Quelles réflexions décor et costumes vous s'inspirent-ils ?


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