Une enquête pour écrire une histoire

Afin d’enrichir mon propos, j’ai le désir de travailler en périphérie de « Y es-tu ? » sur les deux années à venir. Créer des liens autour du projet et me confronter à d’autres formes de rencontres, ou de mode de représentation.

Des ateliers

1- Alice Laloy & Eric Recordier en présence 15 jours du 26 janvier au 6 février école Schongauer- Strasbourg.
Eric Recordier est musicien.
Une façon de nous immerger dans un nouveau territoire : les 5/6 ans : Ce sera une façon pour nous de nous rappeler : 5 ans c’est comment ? Quels sont leurs peurs, leurs cauchemars ?
Comment pouvoir les raconter, leur raconter?
Dans une recherche d’univers sonore et visuel, autour du thème des peurs, nous travaillerons, avec des enfants de 5 à 6 ans à mettre leurs peurs en boîtes.
Le projet avec les enfants se dessine sous la forme d’une immersion totale dans deux classes de grandes maternelles à l’école Schongauer à Strasbourg.
Deux semaines avec les élèves pendant lesquels, nous proposons des moments de travail musical et sonore, des moments de travail plastique, et des moments de performance (en intervenant sur d’autres temps : récréation, cantine, etc…)
Chaque enfant s’appropriera une boîte dans laquelle il fera exister une de ses peurs, et ces boîtes constitueront des blocs, sous forme d’immeubles :
Ce sont des peurs qui cohabitent, à chaque étage des l’immeubles, donc, une petite cité qui se dessine, au milieu de laquelle sera planté un grand épouvantail.
Tout au long des ateliers nous enregistrerons les séances pour pouvoir constituer du matériel sonore.
Pour clore ce temps fort, nous réfléchissons encore à une cérémonie avec le personnel de l’école. Nous inviterons lors de cette cérémonie les élèves de seconde art appliqués du lycée Le Corbusier avec lesquels nous travaillerons en avril / mai avec Jane Joyet. Le projet tournera aussi autour des peurs.

2- Alice Laloy & Jane Joyet mènent un atelier au lycée Le Corbusier- Strasbourg Jane Joyet est scénographe.
Mêlant le secret à la peur, ou la peur au secret, nous mènerons un travail plastique avec des élèves de seconde en arts appliqués. « J’ai peur d’avoir honte », « j’ai peur d’être différent », « j’ai peur de ce qui est différent », nous mènerons une recherche menant à la fabrication de boîtes – paysages. Petits théâtres de l’intimité.

Une proposition d’installation/exposition

Un premier pas artistique vers le spectacle qui sera créé en octobre 2010.
Pendant les ateliers de recherche et de répétitions de « D’états de femmes », j’ai réalisé des interviews, récoltant ainsi des paroles féminines, des histoires vraies, des témoignages. Elles ont servi à nous immerger dans notre sujet. Elles étaient au départ prévues pour composer la bande sonore du spectacle. Petit à petit, dans le processus de création, je me suis rendu compte qu’elles n’apportaient pas au spectacle ce que j’aurais voulu. J’ai donc décidé de ne pas les utiliser.
Pourtant, ces paroles m’ont accompagnée jusqu’au bout de l’écriture de « D’états de femmes » et j’y reste très attachée. Depuis, j’ai souvent eu le désir de réitérer cette forme de récolte. Je n’utilise pour l’instant pas de textes dans mes spectacles, et ces paroles vraies, non écrites, justes livrées comme des secrets m’ont plusieurs fois donné envie de leur donner une forme plastique.
Je propose de récolter des paroles vraies autour des peurs et des secrets qui y sont liés, et d’en faire le point de départ d’une installation.
Je souhaite classer vos peurs dans des boîtes selon un barème logique et pragmatique. Dans chaque boite : une famille de peur, pour chaque famille : une image.
Mon propos tourne toujours autour de l’image en mouvement : une dizaine d’images marionnettiques sont enfermées dans des boîtes, à l’intérieur desquelles on peut regarder grâce à un judas, dans des jumelles ou par un petit trou de serrure comme on écoute un secret : une image en mouvement répond à cette voix qui se diffuse dans VOS OREILLES.

Des récoltes : Si chaque peur avait une histoire ? Quel secret se cache derrière ma peur ?

Récolte d’histoires cachées derrière des peurs, selon différents modes de culture

À l’ancienne
Dès que l’événement pourra être créé (par exemple pour les ouvertures de saison sept 2009), nous déposerons dans différents lieux de vie sociale, et/ou culturelles, des Urnes. Avec des boîtes aux lettres, dans lesquelles nous récolterons des peurs qui ont une histoire, un secret

À la mode
Grâce au site internet, nous commencerons la récolte plus tôt : mars 2009. Sous la forme de courrier électronique, nous pourrons créer une boîte aux lettres réceptionnant les peurs et leurs histoires, en forme de textes ou d’images.

À la mode … de chez nous
J’aimerais créer une urne spéciale, dans laquelle une oreille (équipée d’un micro et d’un système d’enregistrement) pourrait soulager chacun d’une peur, d’un secret…
Ces peurs seraient donc une récolte de matière orale. Cette oreille pourrait sera placée dans des lieux qui recevront l’installation à suivre.