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Y es-tu ?

+ d'infos sur le texte de Alice Laloy
mise en scène Alice Laloy

: Note d'intention

Au départ,
Plus que les peurs concrètes,
Les peurs fantasmées,
Les cauchemars.


Je devrais peut-être d’ailleurs parler d’Angoisses, mais le mot fait tout de suite appel à des médecines, à une science. Et les peurs auxquelles je souhaite m’intéresser n’appartiennent tellement pas au domaine du raisonnable.
Dans le langage courant, sans être dans l’analyse, on s’exprimera plutôt en parlant de peur.


Les peurs inexpliquées,
Les peurs intrinsèques,
Les peurs intimes,
Les peurs cachées…


J’imagine que ces peurs ont des histoires, que j’appellerai des secrets,


J’aimerais proposer une enquête :
Quel est le secret qui se cache derrière ma peur ?
Quels sont nos secrets ?
Quelle est notre histoire ?


Comment est-ce que tout a commencé ?
Voulez-vous que je recommence ?


La boîte de Pandore…
La pomme d’Ève …


Est-ce que si on sait, on a moins peur ?
Est-ce que l‘on peut savoir ?
Qu’est ce que l’on peut savoir ?
Est-ce qu’on pourrait en parler ?
Est-ce que l’on a le droit de demander ?


…………..Puisque ce que l’on ne connaît pas nous fait peur ?


PEUR DE QUOI ? Comment ça commence ?


Je remarque que depuis que je crée mes spectacles, chacun est une réponse au précédent :
Dans la manière d’appréhender le temps de la création,
Dans les outils choisis,
Ou dans la forme même de l’écriture qui m’est propre et que je tente chaque fois de rendre plus fluide.
Chaque création me renvoie à de nouvelles problématiques qui créent de nouvelles envies, et de nouvelles réponses.


Quand je réfléchis aux outils que j’ai choisis pour m’exprimer, j’en viens à me dire que je n’ai pas souhaité choisir les mots pour raconter, mais plutôt les images.
Quand je me questionne sur le fait de choisir les images, plutôt que les mots ; choisir les détours, plutôt que le langage frontal ; choisir la poésie plutôt que le réalisme, j’en viens à me dire qu’il est difficile pour moi d’affronter les sujets de plein fouet.
Quand je m’interroge sur le plaisir que j’ai de détourner l’affrontement direct avec le public ; ou sur le non désir de raconter « vraiment », j’en viens à me dire que quelque chose me fait peur.
Quand je cherche à savoir quoi, j’ai envie de créer un nouveau spectacle : Y es-tu ?


« Y es-tu ? » propose un voyage de l’extérieur vers l’intérieur.
Des peurs nommées aux peurs cachées : les peurs profondes et la peur de soi.
Est-ce que les peurs les moins évidentes à cerner ne se sont pas enfouies à l’intérieur, comme dans un cocon, bien cachées, lovées, tranquillement ?
Des peurs secrètes, qu’il serait dangereux et difficile de réveiller. Pourtant, qu’est-ce qui y est caché ? à l’intérieur ? J’aimerais savoir.
J’aimerais parler de ce que l’on cache, de nos secrets, de notre histoire.
Alors, au départ de chaque histoire, il y a une femme qui ouvre une boîte.
Cette femme s’appelle Pandore, ou Eve, selon les livres que l’on a choisi de lire. On ne raconte pas cette histoire à chaque fois, mais elle serait à l’origine de toutes les autres, si c’est une histoire vraie ? Qu’est ce qu’elle raconte cette histoire ? Pourquoi on nous la raconte comme ça ? Pourquoi nous choisissons depuis les premières histoires des paraboles pour raconter des histoires vraies ? Qu’est ce qu’on me cache ? Y suis-je ?
Est ce que j’ai le droit de demander ça ?


« Y es-tu ? » est un spectacle qui ne fait pas peur ?

Alice Laloy

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