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Un Voyage d'hiver

mise en scène Stéphane Olry

: Été

Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
(L’invitation au voyage - Charles Baudelaire)


L’auteur, Stéphane Olry, commence le spectacle avec un récit de la conception du projet, de la relation curieuse qui le lie à la voyageuse et de l’aventure immobile qui fut la sienne. Je plante ainsi le décor, puis je me mets en retrait pour observer le spectacle.


Au centre du plateau comme de l’écriture se trouve Corine Miret, La danseuse. Elle porte le récit subjectif, irréductible de son voyage. Elle ne bouge pas de sa place, son récit est dansé, ou plutôt posé sur une danse lente, introspective, qui peut évoquer le butô – même si les techniques mises en oeuvre pour le pratiquer ne sont en rien nourries par cet art spécifique.
Elle est entourée par des interprètes qui assument des rôles d’allégories. Ces allégories sont apparues en observant les récurrences de certains thèmes dans les récits confiés au dictaphone.
Nous découvrons ainsi :


Le gardien. Interprété par Hubertus Biermann, c’est un personnage inspiré de manière lointaine par le gardien de la salle polyvalente où Corine Miret se rendait tous les jours pour pratiquer ses exercices de danse. Ce gardien aime à citer des poèmes, ainsi s’exprime-t-il en vers libres, vers de mirlitons, citations poétiques. Il endosse par ailleurs, allégoriquement, toutes les fonctions de celui qui interdit et autorise, qui ouvre et qui ferme, qui permet ou non la rencontre.


La fée du logis. Elena de Renzio interprète une femme au foyer. C’est la femme qui rêve de ce fantôme de la liberté que représente cette énigmatique voyageuse venue dans son village. Elle l'observe, s'inquiète pour elle, s'identifie à elle, se questionne avec humour et lucidité sur sa propre vie de sédentaire.


La terre. Dans les récits confiés à son dictaphone, Corine Miret donne une grande importance à la géographie du Nord. Une plaine semblable à celle de la Beauce où elle a passé son enfance. Cette présence muette de la nature est portée par la danse lente et intense de Sandrine Buring, qui par ailleurs prend la parole pour décrire les sensations de la terre un jour de neige, sous l’emprise des travaux des ouvriers creusant les fondations du futur centre social, ou s’éveillant au printemps.

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