theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Nickel »

: Architecture envisagée de l'écriture

La première partie est courte, c’est un monologue en russe surtitré du dernier ouvrier de Norilsk Nickel. Il parle de sa vie abîmée, de la fin de l’histoire -histoire ancienne-, il parle principalement du paysage de Norilsk, ce point extrême du monde, une ville-usine dont la mine creuse les profondeurs de la terre pour en extraire le cuivre et le nickel, une ville construite par les prisonniers du goulag stalinien, dont les os sont enfouis dans la glace, dans le permafrost, là où plus profond il y a les os des derniers mammouths de la planète. Hasard de géographie. Il dit aussi le nuage noir pollué permanent au-dessus de la ville, la nuit polaire, l’aridité. Il est la tragédie, le premier geste de l’espace.


Dans la seconde partie, toute la mécanique de la polyphonie se mettrait en marche. Des personnalités diverses forment une communauté interlope qui est venue installer le Nickel Bar. Les scènes sont pensées en tableaux parlés, chantés ou dansés. Les récits se croisent, se mêlent à la restitution de bruits du monde. Ils racontent les vies marginales, les performances de corps non-normés, l’organisation de la communauté. Ils font des rituels de battles exutoires, tressent leurs perruques à vue, ...


Dans la dernière partie, qui est sans doute la moins dense en paroles, des chercheurs-cueilleurs japonais, inspirés des populations décrites dans le livre de Tsing, dépeignent un mode de vie radicalement libre et sauvage, dans lequel le rapport à la nature est redéfini, sans romantisme, par une nouvelle nécessité.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.