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: Partition

par Mathilde Delahaye

VISUELLE


Je conçois l’écriture pour ce projet comme une partition. A la manière de l’écriture musicale, je conçois en amont, avec mes collaborateurs, le rythme et la mélodie des images et des sensations de la pièce. Ainsi, la scénographie est conçue comme une partition de l’espace, qui évolue en suivant son propre rythme, arbitraire, et à l’intérieur duquel devront s’intégrer les partitions des performeurs. La machinerie théâtrale, métaphore d’un système qui a sa logique propre, avance toute seule, donne l’impression qu’elle génère elle-même son mouvement, son son, sa lumière. Mettre du temps dans l’espace est le mot d’ordre de la scénographie.


TEXTE ECRIT ET PROJETÉ


Une ligne autonome relie toutes les parties ensemble, c’est un texte projeté directement sur un pan de mur de l’usine, qui évolue dans le temps. Il s’agirait d’un poème dramatique qui serait présent tout au long du déroulé. C’est en quelques sortes le poème de l’espace. L’espace en métamorphose qui s’exprime.


TEXTUELLE & GESTUELLE


De même que pour l’espace, je veux écrire des partitions de textes et de corps. La parole ici est considérée comme une matière musicale qui dit un état du monde. Je souhaite écrire des polyphonies (plusieurs paroles hétérogènes, simultanées et tressées ensemble pour s’accorder harmonieusement): des morceaux d’histoires des humains qui traversent les trois temporalités, seront tissés ensemble: une fresque en trois parties, entre la fin du monde et la fièvre du samedi soir, comme s’amusait à le dire Koltès pour son scénario Nickel Stuff.


(Source d’inspiration et de réflexion (ou définition des univers propres à chaque partie) : pour la première partie : Sur la lune de Nickel, film documentaire de François Jacob (2017) et le chapitre La fin du travail du collectif le Comité Invisible, dans le livre Maintenant.
Pour la seconde partie : Nickel Stuff, un scénario de Koltès qui décrit une communauté de danseurs noirs dans un bar discothèque de bord de ville, et qui s’inspire très certainement du voguing new-yorkais ; les entretiens que j’ai réalisés avec les vogueurs, des documents historiques de lutte des noirs queer étasuniens.
Pour la troisième partie : Le champignon de la fin du monde (sur les possibilités de vivre dans les ruines du capitalisme), d’Anna Tsing.)



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