Très souvent, dans Le Pays lointain, Jean-Luc Lagarce évoque le passé de ses personnages. Son écriture parvient à nous transmettre directement la puissance des émotions contenues dans leurs souvenirs.

Cette force, présente dans le texte, nous tenterons de la traduire sur le plateau en travaillant, entre autres, à partir de films Super 8.

Ce support, emblématique des années 70 et 80, a un effet impressionnant sur les générations qui ont vécu cette époque.

Le bruit du projecteur, l’effet saccadé des images, les couleurs saturées, les rayures, les poussières, tous les stigmates du temps contenus dans ces films, provoquent en nous un réflexe pavlovien.

Au-delà des événements qui nous reviennent en mémoire, c’est la précision des sensations du passé qui nous gagne. C’est cette réminiscence, que nous tenterons de faire sentir aux spectateurs.

Nadir Legrand