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L'Outrage aux mots

mise en scène Nicolas Kerszenbaum

: Le traitement scénique

La performance se divise en deux temps : dans un premier temps, la projection sur un tulle d'extraits du Château de Cène, et, dans un second temps, la lecture par Ludovic Pouzerate de L'Outrage aux Mots.


Dans le premier temps, les spectateurs sont conviés à une expérience de lecture. Une vidéo d'Antonia Fritche laissant lire le troisième chapitre du Château de Cène est projetée sur un tulle, face au spectateur, pendant les dix premières minutes du spectacle. C'est au spectateur de découvrir le texte. Le public n'existe pas encore, c'est encore seulement une communauté de lecteurs épars dans une salle, qui parcourent le même texte de Noël. L'expérience proposée est celle du lecteur – elle se déroule dans un cocon, dans de la douceur, en opposition à la violence du texte (le narrateur fait l'amour avec des chiens sur une plage déserte).


Dans un deuxième temps, la vidéo achevée, Ludovic Pouzerate lit L'Outrage aux Mots. Les spectateurs ne peuvent oublier de quel texte on parle là. Ludovic parle de derrière le tulle. Il parle de derrière les mots, de derrière l'écriture. La seule existence de Noël que nous proposons, c'est une existence littéraire : audelà de pages qui défilent, Ludovic propose une pensée envahie par intermittence par des relents historiques. Le spectateur chemine sur ce texte, entre théorie littéraire, soubresauts politiques et coups de l'Histoire. La langue reste première, projetée parfois sur le tulle, parfois non.


Sur le texte de Noël, Delphine Chambolle et Denis Baronnet composent et jouent une bande son qui part de l'idée de silence, et développe les sons qu'on lui associe.
Arrangement de musique live et de bruits, elle s'ingénie à faire entendre les cris inaudibles, dont les échos résonnent dans notre quotidien – comment la rumeur du monde nous est transmise quotidiennement, innocemment ; les plis où, incidemment, le monde se dépose et vibre. Le terrifiant tapi dans l'ordinaire, auquel on prête peu à peu attention, jusqu'à l'insupportable, dans le silence de nos corps.

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