« Et le curé branche le pick-up avec mille mamours, l’allume, concerte sa discothèque, A, B, C, D…-Dvorak ? Non, ce n’est pas cela qu’il cherche, le curé…Voyons plus loin, les Q, les R, les Sibelius ?… Non, vraiment non…-Mais tiens ! Ce petit Tchaïkovski !…
-Ecoutez !… C’est le concerto… Numéro… Un ! »
Nicolas Genka, Jeanne la pudeur, p.44

Jeanne la pudeur regorge de références musicales où se mêlent mélodies classiques, jazz : le Concerto n°1 et La Pathétique de Piotr Illitch Tchaïkovski, St. James Infirmary de Louis Armstrong, Lily Marlène chanté par Marlène Dietrich…

Le compositeur Ghédalia Tazartès a conçu la musique originale du spectacle. Son univers musical atypique, à la frontière de la musique concrète et de la musique ethnique, peuplé de sons et de mélodies étranges rend parfaitement compte de l’univers sonore halluciné du roman. Il en révèle le trouble.

Ghédalia Tazartès a également travaillé à partir de passages du roman, qu’il a mis en musique. Ces passages donnent vie au roman par la voix chantée, par la litanie. Celle-ci offre une nouvelle présence au texte, une existence désincarnée, telle une hallucination du vent, du monde.

La diffusion de la bande sonore est pensée pour englober le public dans l’univers du spectacle. La perception du son est cotonneuse, elle fait des spectateurs des participants au drame qui se joue.

Dans le cadre de notre création théâtrale, est paru un album de Ghédalia Tazartès également intitulé Jeanne regroupant des morceaux composés à l’occasion du spectacle.

Il est possible d’écouter des extraits de cet album sur notre site http://p.rimonim.free.fr/ Rubrique "A télécharger".