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Erwin Motor, dévotion

+ d'infos sur le texte de Magali Mougel
mise en scène Delphine Crubézy

: Tragédie et fait divers

Forme


Il pourrait s’agir d’une tragédie de notre temps : unité de lieu, de temps, d’action. Elle donne aux personnages une stature, une épaisseur et renforce leur destin tragique. L’inéluctable est en marche et rien ne peut l’arrêter. Les personnages se débattent pour survivre mais ils avancent vers leur perte.
Il pourrait aussi s’agir d’un fait divers dans le monde du travail : un couple en crise face à la violence du marché et du contexte économique, les tensions et pressions humaines liées aux perspectives de perte d’emploi. Les personnages nous sont proches : des membres de notre famille, nos voisins, nous-mêmes.
Ces deux registres existent simultanément et, même s’ils semblent apparemment opposés, ils se complètent et se renforcent.
Nous travaillerons par le rythme, le jeu des acteurs, les costumes, le décor à traduire ces deux registres. Pour emmener le spectateur à la fois dans la beauté, la force d’une tragédie de destins brisés mais aussi dans la simplicité et la trivialité du quotidien des personnages.


Sujet


Il correspond tout à fait à ce que je souhaite raconter au théâtre en ces temps où nombre d’entre nous vivent et travaillent dans un contexte livré à des pouvoirs industriels et financiers brutaux et arc-boutés sur des positions de domination.
La pièce interroge notre rapport au travail, amène à se demander si nous ne sommes pas complices, voués à produire toujours plus, nous aliénant et nous sacrifiant ainsi à la domination de supériorités humaines et économiques.


Écriture


L’écriture de Magali Mougel me renvoie parfois à Claudel, dans la façon qu’elle a de mêler de longues tirades, un rythme proche de la versification libre et des ressorts de jeu très concrets, voire triviaux qu’il faut savoir débusquer derrière la force poétique.
Ce mélange crée une écoute, une intensité théâtrale, un temps suspendu.
C’est une langue de théâtre riche, impulsive, énergique.


Je souhaite monter Erwin Motor, dévotion pour continuer à croire que la place de l’artiste au théâtre est une place de citoyen ; avec des textes dont la force poétique et théâtrale, au-delà du discours dogmatique, nous rapproche de l’Humain, de ses complexités et de ses richesses infinies.

Delphine Crubézy

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