: Des histoires et des rencontres
La vie et le théâtre
J’ai rencontré Magali à l’Université alors que je donnais des cours de pratique du jeu en
Master. Elle était étudiante et faisait des recherches sur Artaud. Elle écrivait déjà mais
n’en faisait pas état.
Nous avons travaillé sur un extrait d’une pièce de Koffi Kwahulé et j’ai découvert une
jeune femme créative, avec une énergie rare et une présence au plateau qui aurait pu
faire d’elle une très belle comédienne.
Elle fut ensuite stagiaire dramaturge sur un labo que nous avions organisé, avec Antje
Schur et Régine Westhenhoffer de la Cie Dégadézo, autour de Fragments d’un discours
amoureux de Roland Barthes. Elle s’est révélée être une véritable partenaire de travail,
nos univers de théâtre étaient proches, communs.
J’ai su vraiment qu’elle écrivait lorsqu’elle est entrée à l’ENSATT mais surtout lorsqu’elle
m’a fait lire Erwin Motor, dévotion en me disant que je pouvais monter la pièce, si je
voulais.
Je n’ai pas tout de suite mis le projet en route, il fallait d’abord finir d’autres créations, des
projets auxquels elle s’est d’ailleurs associée : A belles dents !, les pièces courtes pour les
sentiers du théâtre, Penthy sur la bande...
Mais la pièce m’obsédait, en creux et chaque projet avec Magali ne faisait que confirmer que son écriture me parlait, au plus proche et très simplement. Comme si, pour moi, il s’agissait d’une langue familière. Une langue que j’aime entendre, parler et jouer et faire jouer aux autres.
Delphine Crubézy
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