Par l’utilisation d’un système de multi-diffusion sur huit points disposés autour du public, le son du spectacle a pour objectif d’immerger le spectateur mais aussi les interprètes dans un univers sonore hémisphérique. Adjoint à un dispositif scénographique frontal, la projection sonore spatialisée permet ici de prolonger l’espace de jeu du rêve et/ou du réel dans un univers tridimensionnel qui englobe le spectateur.
D’une manière cinématographique, la création son ne cherchera pas à appuyer le jeu des danseurs et des comédiens, mais à les complémenter.
Pour chacune des parties du spectacle, une scène sonore propre sera créée. Par exemple l’univers sonore d’une chambre : le frigidaire, le tictac du réveil, les bruits venant de l’extérieur, une voiture, un cri, le bruit de l’eau dans les canalisations…
Constitué d’une multitude d’éléments spatialisés et de sources sonores placées ou déplacées virtuellement dans l’espace, le son nous permet de modifier l’espace, sa géométrie, sa couleur, ses propriétés et ainsi de déplacer d’une certaine manière le spectateur. Le son, de manière évidente, nous permet ainsi de passer du réel (ex : la chambre) au virtuel (ex : le cerveau) instantanément ou au contraire dans une gradation. Lorsque des moments chorégraphiques doivent s’appuyer sur la musique, cette dernière, diégétique, deviendra également partie intégrante de la scène sonore qui sera alors créée.