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Dom Juan ou Le Festin de Pierre

d'après Dom Juan de  Molière

: Présentation

D’après le mythe de Don Juan et le Dom Juan de Molière

La lecture des mille et une versions littéraires, théâtrales et fantasques du mythe de Don Juan a poussé Jean Lambert-wild et Lorenzo Malaguerra à investir le Dom Juan de Molière pour en proposer une version débridée où le rire tient une place insolite. Ils poursuivent ainsi une exploration du répertoire dans laquelle Gramblanc, le clown blanc de Jean Lambert-wild, s’empare de Dom Juan après avoir été Richard dans Richard III dans Loyaulté me lie ou Lucky dans En attendant Godot.


Dans ce spectacle, la charge comique n’est pas réservée au seul Sganarelle qu’interprète Yaya Mbilé Bitang ; Gramblanc campe ici un Dom Juan à l’humour ravageur. Ils sont par ailleurs entourés des acteurs-musiciens suisses de la Compagnie de l’Ovale, orchestre burlesque contraint d’assister aux frasques et aux provocations de leur employeur.


À leurs côtés, quatre des quinze jeunes comédiennes et comédiens issus de l’École Supérieure Professionnelle de Théâtre - L’Académie de se relaient pour jouer en alternance les autres personnages de cette adaptation, à savoir Elvire, Charlotte, Don Carlos et le Mendiant, apportant l’énergie et l’enthousiasme d’une troupe qui se recompose à chaque représentation.


Des styles et des générations complémentaires se rencontrent ainsi sur le plateau contribuant à pousser la logique théâtrale du mythe jusque dans ses derniers retranchements, en particulier le rendez-vous du héros avec la mort qui colore toutes les actions de Dom Juan et fait de lui un enragé à la fois amoureux et amoral, iconoclaste et tragique, abominable et touchant.


Un autre élément central favorise l’alchimie du spectacle : le dispositif scénique cosigné par Jean Lambert-wild et Stéphane Blanquet, magnifié par l’usage de multiples effets décoratifs en porcelaine de Limoges et en tapisserie d’Aubusson, qui constitue en vérité un personnage supplémentaire du spectacle, comme le sont les paysages sonores que Jean-Luc Therminarias réinvente à chaque représentation.


Cet alliage improbable d’humour décalé, de poésie sauvage, de maîtrise technique et de liberté créatrice inscrit le Dom Juan de Jean Lambert-wild et Lorenzo Malaguerra dans l’art de la catastrophe, qu’on peut faire remonter à Buster Keaton et dont la puissance de déstabilisation comme d’inspiration nous est essentielle aujourd’hui.

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