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Danse « Delhi »

mise en scène Galin Stoev

: Trois questions à Galin Stoev

Extrait d’un entretien réalisé en juin 2011 au Théâtre de la Place

1. Danse Delhi est le quatrième texte de l’auteur Ivan Viripaev que vous mettez en scène, après Les Rêves, Oxygène et Genèse n°2. Pourquoi cet auteur vous inspire-t-il tant ? Que vous racontent ses textes ?


Ivan Viripaev arrive chaque fois à me surprendre. Il y a dans ses textes des couleurs, des sons dans lesquels je me reconnais. Ceci dit, il y a des choses chez lui avec lesquelles je ne suis pas d’accord, ce qui entraîne beaucoup d’échanges actifs entre nous, de vives discussions. J’ai l’impression qu’on « marche ensemble », qu’on grandit ensemble : je suis nourri par ses textes et lui l’est par mes mises en scène. Comme historiquement nos pays – la Russie pour lui, la Bulgarie pour moi – sont liés et que nous sommes de la même génération, nous avons plusieurs choses en commun.


2. Ce texte est construit sur une mécanique de variations : sept courtes pièces se suivent, presque semblables mais apportant chaque fois des éléments nouveaux. Comme un puzzle à assembler ?


Cette pièce est avant tout intéressante pour sa construction. En mettant en situation les mêmes personnages sept fois d’affilée, avec des variations, le spectacle propose tous les points de vue possibles et les prend tous en compte, sans hiérarchie. On propose donc aux spectateurs de faire soi-disant l’impossible, à savoir concilier les multiples points de vue. D’un coup, l’impossible devient possible, ce qui nous renvoie à notre propre humanité et nous oblige à fouiller dans nos propres souvenirs…


3. Finalement, cette danse “Delhi” a marqué la vie de chacun des personnages. Tout le monde en parle tout au long de la pièce mais vous avez choisi de ne jamais la montrer. Vous jouez sur le pouvoir de l’imagination ?


Montrer la danse aurait tué le spectacle ! Le principe est que chacun a vu la danse mais est incapable d’en faire une description. Cela active donc l’imaginaire et oblige le spectateur à faire surgir ce qui est caché en lui. Cette danse est finalement comme un écran sur lequel on projette ce qu’on a de beau, de douloureux, de profond – au-delà de toute pensée rationnelle. Quand on écoute les personnages, cette «Danse “Delhi”» relève presque de l’expérience mystique. Mais on ne la verra jamais !

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