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Anarchie en Bavière

mise en scène Stéphane Arnoux

: Propositions de travail

Pour monter cette pièce, d’abord burlesque puis de plus en plus tragique, se pose en premier lieu un problème de style. Les scènes sont courtes, efficaces, montrent des personnages très « typés », « fonctionnels ». Nous faisons là le pari d’un théâtre réaliste, renonçant carrément au « naturel », lui préférant des modes d’expressions spécifiquement théâtraux, gestuels, sans pour autant éluder les caractères.


La pièce agit comme une « concentration », un « catalyseur » des réflexes de classe. Ceuxci, parce qu’ils sont réalistes, demandent un véritable travail d’observation, de compréhension et de composition que le jeu burlesque ne peut contenir en lui-même. Nous chercherons donc à développer une concrétisation des personnages non seulement à partir des objectifs qui sont les leurs, mais également de peurs qui les caractérisent et des rapports de domination qui les font « socialement » exister.


Stéphane Arnoux a travaillé sur une automation du geste, un geste dans lequel on se reconnaît mais que la mécanisation rend étrange.Les révolutionnaires empruntent au clown, chacun dans un registre qui le caractérise. De leur côté, les membres de la famille Heure légale reproduisent des types de gestuelles propres au théâtre bourgeois, mais de manière répétitive, nerveuse.


Il s’agit de signifier radicalement l’incommunicabilité sociale et relationnelle en oeuvre dans la pièce par des différenciations des modes de jeu.


La scène est découpée en deux zones de jeu : l’avant-scène est le terrain des révolutionnaires qui se proposent de nous jouer le spectacle de leur révolution. Dans cet espace vide,une cantine recèle tous les éléments visant à faire spectacle. Derrière eux, la famille heure légale dans la reproduction d’un décor bourgeois : tables chaises, canapé viennent garnir un espace signifié par une toile en trompe-l’oeil.


Entre les deux, un rideau de tulle joue le rôle d’un « mur de Berlin » idéologique qui peut s’ouvrir en rideau de théâtre, permettre de voir en transparence lors de scènes simultanées ou faire office de castelet. Elément central du spectacle, le rideau est l’accessoire de jeu commun à la famille bourgeoise et aux révolutionnaires, devant lequel ils présentent les événements de leur révolution et derrière lequel se jouent les réactions.

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