: Note d'intention - scénographie
Cette
pièce
de
Bukowski
propose
un
univers
très
cinématographique
en
même
temps
qu’il
s’inspire
des
schémas
télévisuels.
Comment
faire
exister
une
succession
d’images
(
scènes)
avec
la
même
force
qu’au
cinéma
à
travers
la
scénographie
d’une
pièce
de
théâtre
?
Comment
intégrer
un
effet
de
«
cadrage
»
comme
dans
un
film
de
manière
à
zoomer
sur
les
comédiens
?
Comment
suggérer
la
Porsche
qui
coule
sur
un
plateau
?
Quelle
est
la
nécessité
de
montrer
ou
de
cacher
certains
éléments
visuels
du
récit
?
Les
actions
du
texte
se
déroulent
dans
un
espace
multiple
:
appartement,
salle
à
manger,
piscine,
lac,
stand
de
tir
…
La
force
d’un
plateau
de
théâtre
n’est-elle
pas
de
susciter
l’imaginaire
?
En
laissant
de
l’ombre
dans
celui-ci,
le
spectateur
peut
faire
son
propre
rêve.
Ces
questions
ont
servi
à
concevoir
la
scénographie.
Un
espace,
celui
du
bas,
situe
l’appartement
des
garçons,
de
là
s’expose
le
conflit
de
la
pièce.
Il
ne
s’agit
pas
de
reconstruire
un
appartement
mais
de
placer
ces
gens
dans
un
espace
clos.
L’espace
déborde
de
son
cadre
vers
l’avant
scène
:
un
matelas
et
certains
éléments.
L’espace
du
«
haut
»,
celui
du
couple
:
les
parents
restent
principalement
attablés
et
déconnectés
du
reste
du
monde.
Ils
dominent
par
leur
rang
social.
Cette
unité
de
lieu
s’
élève
du
sol.
Le
mobilier
du
1er
étage
est
rendu
glacial
et
immatériel
par
l’utilisation
de
plexiglas.
Il
n’est
pas
très
intéressant
de
représenter
les
lieux
des
scènes
d’extérieur,
(le
stand
de
tir,
la
Porsche
etc…)
l’espace
doit
avoir
pour
fonction
de
rendre
le
jeu
des
comédiens
dynamique.
Ils
sont
dans
l’action
et
les
ingrédients
qui
le
leur
permettent
doivent
se
trouver
sur
le
plateau.
L’idée
d’un
espace
ludique,
modulable,
à
différentes
facettes
est
née.
Il
s’agit
d’une
boîte
tournant
sur
elle-même,
laissant
voir
diverses
faces
manoeuvrées
par
les
comédiens.
Cette
boîte
est
close
sans
être
hermétique
(elle
n’offre
pas
de
protection
totale).
Nul
besoin
de
voir
la
voiture
couler,
de
montrer
un
stand
de
tir,
il
faut
zoomer
sur
les
lascars.
Certaines
ouvertures
permettent
des
cadrages
:
horizontal
sur
l’arrière
et
vertical
en
utilisant
la
petite
porte
de
coté,
cela
permet
de
réaliser
une
sorte
de
plan
américain
sur
les
comédiens.
Des
travelings
peuvent
aussi
être
créés
:
la
boite
peut
tourner
à
vue
pendant
une
scène
qui
se
passe
en
haut.
Un aplat de lumière colorée derrière le décor fait office de lointain et évoque l’extérieur. Un écran sans image.
Nicolas Simonin
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