: Notes dramaturgiques (2/2)
par Olivier Balazuc
Il ne s’agit pas d’une adaptation au sens propre, le souci étant de restituer l’intégrité absolue de la langue. Les situations et les personnages sont entièrement respectés. L’objectif est simplement de faire résonner aujourd’hui la charge corrosive de la pièce, en transposant les références à la guerre de 1870 et à l’Empire colonial dans un passé plus récent : celui de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre d’Algérie.
Vitrac avait choisi de situer l’action en 1909, nous la transposons au début des années 1990, ce qui permet, outre le jeu sur le nombre « neuf » cher à l’auteur, de trouver des équivalents plus parlants pour le public.
La trahison de Bazaine deviendrait celle de Maurice Papon et la figure de Faidherbe celle du général Leclerc.
Autour de la question politique et coloniale, la pièce se réfère à quelques chansons militaires et populaires, dans la bouche du général et d’Antoine. Nous imaginons de choisir des citations plus identifiables, qui loin de modifier le sens désiré, en restitueraient l’acuité. En réalité, ces ajustements relèvent de la mise en perspective, afin que les intentions implicites de Vitrac concernant le passé militaire et colonial français restent actives dans la conduite de l’intrigue.
Olivier Balazuc, dramaturgie
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