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Terre natale

+ d'infos sur le texte de Daniel Keene traduit par Séverine Magois
mise en scène Laurent Gutmann

: Présentation

Il était une fois...


Une famille. Le père est peintre dans une usine, la mère est au foyer. Ils ont un fils dont ils s’apprêtent à fêter les seize ans.


Celui-ci vit alors les prémices d’une première expérience amoureuse. Premier baiser dans un jardin public.


Le père apprend qu’il va être licencié et occupe son usine avec ses collègues. La mère reste à la maison.


Le fils fait l’amour pour la première fois.


Sa grand-mère maternelle lui conte l’histoire de leurs ancêtres, venus du bout du monde pour bâtir ici une vie meilleure...


L’occupation de l’usine est un échec. Le père rentre à la maison.


La famille fête l’anniversaire du fils, en présence de sa petite amie...




Home land : terre natale, patrie, pays d’origine…


Titre énigmatique pour une œuvre qui nous dit l’instabilité, le passage et l’exil.


Un fils quitte le monde de l’enfance. Le père perd son emploi. La mère assiste impuissante à ces révolutions. Et l’histoire de leur peuple, dont la grand-mère est dépositrice, est celle d’émigrés n’ayant jamais revu la terre qui les avait vus naître.


Est-ce à dire que la patrie, c’est l’endroit où l’on n’est plus ?


Aucune nostalgie pourtant dans l’univers de Daniel Keene. Il est possible que demain vaille la peine car l’exil est aussi une promesse. “On se débrouillera”, dit le père, “j’imagine que oui”, répond la mère.


Est-ce à dire que la patrie, c’est le lieu qu’on se construit ?


Laurent Gutmann




Les situations qu’invente Daniel Keene sont ordinaires. Elles n’augurent d’aucun cataclysme. Nous assistons aux vacillements de vies anonymes, sans que jamais ne nous soit offert le spectacle de leur anéantissement. Aucune certitude n’habite les personnages, pas même celle du chaos à venir.


Laurent Gutmann


« Faire d’un événement, si petit soit-il, la chose la plus délicate du monde, le contraire de faire un drame, ou de faire une histoire. Aimer ceux qui sont ainsi : quand ils entrent dans une pièce, ce ne sont pas des personnes, des caractères ou des sujets, c’est une variation atmosphérique, un changement de teinte, une molécule imperceptible, une population discrète, un brouillard ou une nuée de gouttes. Tout a changé en vérité. Les grands événements aussi ne sont pas faits autrement : la bataille, la révolution, la vie, la mort… ».


Gilles Deleuze, Claire Parnet
Dialogues
Champs, Flammarion, 1996, pg 81

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