theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Tango y Tango »

Tango y Tango

Santiago Amigorena ( Livret ) , Philippe Cohen Solal ( Musique ) , Marcial Di Fonzo Bo ( Mise en scène ) , Matias Tripodi ( Chorégraphie )


: Conversation avec les auteurs

Propos recueillis par Pierre Notte

Diriez-vous que le tango raconte la tristesse du monde ?


Santiago Amigorena : Le tango touche quelque chose d’universel et ses racines sont très lointaines mais il est profondément argentin dans son rapport à la bravoure et à la fragilité des hommes.


Qu’en est-il de la musique ?


Philippe Cohen Solal : La musique a été créée pour le spectacle mais elle est aussi la continuité de ce que j’avais fait avec Gotan Project. C’est une route qui prend un autre chemin. Il a fallu composer de nouveaux thèmes, s’inspirer de l’histoire pour faire une nouvelle proposition.
Ce que j’aime avec le tango c’est expérimenter, le transformer, tout en sachant que le tango est tellement résilient qu’il s’adapte toujours. Une musique qui se construit entre mélancolie et vivacité. C’est là toute la complexité et la beauté du tango.


Santiago Amigorena : Pour ma part, j’ai essayé de créer une histoire assez ouverte, qui n’imposerait ni la danse ni la musique. Mais où tout se tresse de manière intime.


Comment la musique et la chorégraphie s’épousent-elles dans le spectacle ?


Philippe Cohen Solal : La chorégraphie est essentielle dans le spectacle parce que le tango est avant tout une danse et il a fallu penser aux danseurs quand j’ai composé la musique. L’idée de l’électro qui se mélange au rythme originel du tango est que les gens qui ne savent pas danser le tango puissent le danser, le vivre aussi.
Marcial, Santiago et moi-même adorons ce qu’on appelle le « vieux tango » mais l’idée est surtout de réunir le moderne et l’ancien. À la fois les accords du bandonéon, le son du gramophone et les rythmes technos. Réunir ces deux atmosphères c’est retrouver l’ambiance des vieilles milongas de Buenos Aires, mais aussi des clubs où tout le monde peut se sentir libre de danser.


Comment s’est fait le choix des interprètes ?


Philippe Cohen Solal : Sur scène il y aura des danseurs et comédiens, la chanteuse Cristina Vilallonga avec un bandonéoniste, un violoniste et moi-même. L’idée est de réunir différentes générations et de travailler sur les différents sens du tango tout en gardant son authenticité. Il y a plusieurs tangos qui existent, ils ont circulé dans le monde entier mais à travers ce spectacle, c’est retrouver l’ADN du tango qui nous intéresse.


Santiago Amigorena : Ça dépend des rôles. Le personnage que va incarner Cristina, par exemple, a d’abord été écrit pour une danseuse et finalement le personnage est devenu quelqu’un qui chante. C’est à partir de là qu’on s’est dit qu’il fallait aussi écrire des chansons, ce qui n’était pas le cas au début. Peut-on dire que ce sera un spectacle musical ? Un genre de grande comédie musicale ?


Santiago Amigorena : L’envie de ce spectacle, c’est de faire exploser quelque chose. Les danseurs seront également acteurs, la musique est très présente et les comédiens seront choisis pour leur capacité à danser. Il y a vraiment une envie de faire de la comédie musicale, je pense oui. L’idée est peut-être de faire de la scène un grand espace de jeu et de danse, un bal où le spectateur est invité, d’une incertaine manière, à danser lui aussi, à se retrouver acteur de cette expérience théâtrale.


Et Marcial Di Fonzo Bo ?


Santiago Amigorena : C’était un choix évident, cela faisait très longtemps que nous avions envie de travailler ensemble même si ce sera la première fois. Nous partageons beaucoup de choses dont l’amour de certains acteurs argentins qui seront dans le spectacle.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.