Le point de départ est d’abord musical. En me basant sur l’approche de Philippe Cohen Solal et sa « ré-interprétation » du tango argentin, le principe d’une narration où le passé s’invite dans le présent m’a semblé évident. Ce mélange entre la musique électro et le tango traditionnel, m’a donné l’idée de situer l’histoire dans un lieu désaffecté, à la fois habité par les soirées rave du présent, et hanté par les fantômes dansants du passé. Une rencontre va avoir lieu entre une jeune femme qui veut apprendre à danser le tango et un danseur plus âgé qui ne veut plus danser. Peut-être oublier un passé marqué par la dictature et un amour à jamais perdu ? Peut-on guérir de cette blessure absurde, si profonde, qu’est la vie ? Peut-on effacer le douloureux et incurable passé qui marque d’une manière indélébile tous ceux qui chantent ou qui dansent le tango ? Peut-on ramener à la vie un homme qui a aimé « pour de vrai » ? Ce spectacle sera théâtral, musical et chorégraphié.