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: Note d’intention

En juillet 1845, dans un bois près de Concord (Massachusetts), Henry-David Thoreau, 27 ans, et qui n’a pas encore inventé la désobéissance civile, construit de ses mains une cabane, au bord d’un étang, Walden. Il y séjourne solitaire deux ans et deux mois. Redevenu « hôte de la vie civilisée », il passe sept ans à écrire le livre nourri par cette expérience, Walden ou La vie dans les bois.


Re : Walden propose une lecture-traversée de ce chef-d'œuvre de la littérature du XIXe siècle. Des comédiens, un musicien, un vidéaste, un magicien de la technique et un metteur en scène (le raton laveur de l’affaire) ont été vivre dans ce livre, Walden, comme Thoreau est allé vivre au bord de l'étang de Walden. Expérience pour expérience, ils ont inventé cette cabane où séjournent les comédiens se remémorant le livre.


Lancé en 2009, après une proposition de l’EMPAC (Experimental Media and Performing Arts Center), à Troy (NY,USA), le projet Re : Walden a connu jusqu’à ce jour plusieurs états, de l’installation au Fresnoy – Studio National des Arts contemporains (juin 2010), de la performance musicale présentée en mars 2012 à l'Empac (Troy, NY, USA) avec la mezzo-soprano Sophie Leleu à la forme théâtre, au Théâtre Paris-Villette (juin 2010 et juin 2011) et qui sera l'objet d'une nouvelle version en mars-avril 2013.


Le travail au Théâtre Paris-Villette, du 30 mai au 18 juin 2011, a été l’occasion de reprendre et développer les principaux axes dramaturgiques et techniques du projet Re : Walden. Ces avancées ont pu être présentées au public au cours de quatre représentations, du 15 au 18 juin, dans le cadre du Festival Open, festival des scènes virtuelles.
Le projet Re : Walden a pour objectif de déployer sur le plateau une lecture du livre Walden ou la vie dans les bois d’Henry-David Thoreau. Le prétexte dramaturgique se fonde sur la nature même de l’expérience rapportée dans le livre : celle de l’auteur qui se retira deux années dans les bois près de Concord, sa ville natale, pour penser et écrire. La cabane qu’il construisit de ses mains apparaissait dès lors tant comme un abri, un refuge qu’une machine à écrire, penser, rêver. L’espace du plateau voudrait reproduire quelque chose de cette expérience : jeter le livre dans un environnement augmenté technologiquement et laisser le soin aux acteurs de s’emparer de ce texte, dense et épais en quelque sorte, pour le transmettre au public. Le travail se fonde également sur la question du trouble que ce texte jette dans cet univers scénique et que les acteurs éprouvent à son écoute.

Jean-François Peyret

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