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Ranger (sa vieille maîtresse)

+ d'infos sur le texte de Anne Monfort
mise en scène Anne Monfort

: Projet d’écriture scénique

Le projet de Ranger (sa vieille maîtresse) est né au Train Bleu, brasserie de la Gare de Lyon, en discutant avec Charlène Strock.
Je lui racontais une improbable visite au casino de Saint Aubin sur mer, dans une ambiance fassbinderienne, j’ai évoqué le texte de Barbey d’Aurevilly, qui m’accompagne depuis longtemps ; elle m’a parlé de sable et de vin rouge.


Ensuite, outre la relecture de Barbey, j’ai lu Yann Andréa Steiner, où Duras raconte son aventure avec un homme beaucoup plus jeune qu’elle, et dit que les écrivains ont une vie privée très pauvre. C’est cette tension que je veux tirer ici, entre l’art et le sentiment amoureux.
Tout le monde se fout de la demoiselle d’Escalot, mon précédent spectacle qui alliait performance, théâtre et concert, créé en novembre 2009, était déjà un portrait de l’amoureuse en artiste – aussi vrai que l’inverse. Je continuerai ici mon travail de gros plans où seule une partie du corps est donnée à voir, comme le fragment d’un puzzle que le spectateur est invité à reconstituer.


Dans Une vieille maîtresse de Barbey, un homme et une femme se déchirent.
Ils se sont aimés, ne s’aiment plus vraiment mais ne parviennent à se détacher l’un de l’autre. Lui veut se ranger et épouser une très jeune fille ; elle ne pourrait pas changer de vie, quand bien même elle le voudrait.
Barbey, peut-être parfois malgré lui, pose la question de la liberté, forcément inégale pour l’homme et pour la femme aux yeux de la société.


Comme dans Next Door (création mars 2009) et dans Tout le monde se fout de la demoiselle d’Escalot, écriture et mise en scène iront de paire.
Je travaillerai ici sous forme de séquences, dont le point de départ pourra être un passage du texte ou une image. Je poursuivrai ma recherche d’une écriture scénique où la narration peut être assumée par l’image, où les mots viennent compléter un travail extrêmement focalisé sur la chair.


Sur le plateau, il y aura donc du sable, du vin rouge, trois interprètes et une guitare électrique.


Le texte de Barbey d’Aurevilly parle d’un milieu qui ne cesse de s’observer, du regard qui modifie et fait exister les choses. Dans cette mesure, le dispositif scénographique jouera la mise en regard de la théâtralité : les spectateurs sont sur le plateau, avec les acteurs, avec une salle vide en arrière-plan. Une bande de sable où évolueront les interprètes marquera le bord de scène.

Anne Monfort

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