: Note de mise en scène
En lisant pour la première fois « Chevalier de La Barre/Portrait d’un jeune Homme », j’ai eu
l’impression d’un jeu d’échecs. Sans doute mes origines anglaises m’ont-elles aiguillées sur
cette sensation (Evêque en Anglais se dit Bishop et Bishop est aussi le nom du fou sur
l’échiquier Anglais).
Jeu d’échec surtout car tout dans l’affaire « Labarre » semble s’être historiquement joué
sur de savants calculs. Calculs politiques, de castes et d’affects.
Toute la stratégie des personnages conduira soit à une partie nulle, si De La Barre est
innocenté, ou au mat s’il est exécuté.
Ici le blanc et le noir ne symbolise ni le bien, ni le mal, mais deux courants de pensée qui
cherchent à s’imposer. L’une où l’homme est libre d’affirmer ou non sa religion et ses
convictions, l’autre où la religion est force de loi.
La mise en scène devra tenir compte de ce jeu de stratégie où la tension s’exacerbe davantage dans l’attente du déplacement que dans le déplacement lui-même, davantage dans l’art de la position et du coup à venir, que dans l’ampleur de l’attaque.
A ce jeu s’ajoute la comédie des masques. Une forme Ubuo-burlesque sans doute, où l’autorité semble s’être délitée dans des gesticulations annonciatrices de sa fin ; mais autorité qui possède toujours le terrible pouvoir de la torture et de la mise à mort.
Charles Lee
mai 2010
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