theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Nina »

Nina

mise en scène Nassima Benchicou

: Mot du metteur en scène

La Nina de José Ramón Fernández est la réincarnation bouleversante et contemporaine de celle de Tchekhov, La Mouette. Que serait Nina si elle avait vécu un siècle plus tard ? Dès la première lecture, j’ai trouvé une telle simplicité, tant de naturel et de vérité, si proches de mon cher Tchekhov, que je me suis sentie des affinités profondes avec cette écriture. Avec une extrême justesse, il peint des sentiments complexes et contradictoires : l’homme d’aujourd’hui avec sa rage, son vertige, son espoir, son désespoir, sa tendresse et ses désillusions. Les personnages sont arrivés au bout de leur chemin, ils n’ont plus d’autres choix que celui d’en prendre un nouveau. «Pat, c’est une fin de partie aux échecs. On ne peut plus continuer à jouer et personne ne joue. Comme si tout était bloqué (...) Nous sommes bloqués. Tu as joué et rien ne s’est passé. Tu ne peux même pas dire que tu as perdu. On peut en recommencer une autre mais on ne peut pas rejouer cette partie.» L’auteur, comme il le dit lui-même, choisit, pèse et jauge chaque mot. Pourtant, on sent que la vérité se joue au-delà des mots, dans les silences, l’atmosphère, l’impalpable rendu palpable par les comédiens et l’intensité de leur interprétation. Les ondulations de la musique de Chet Baker, très présente tout au long de l’histoire, rend bien compte de cette atmosphère délicate, fragile, sinueuse, sensuelle, vaporeuse et grave de la pièce.

Nassima Benchicou

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.