« Hommes et femmes du XXIè siècle. Que leur arrive-t-il, que nous arrive-t-il ? »

Lisbeths, une histoire simple et compliquée.

Tout à coup, Lisbeth a fait irruption dans la vie de Pietr, rue Michelet à Tours. Ils vont s’aimer et faire un enfant face à l’océan… Une histoire d’amour, la passion entre un homme et une femme.

Mais lorsqu’il descend du train à La Rochelle, Lisbeth est une inconnue. Une imparfaite inconnue. C’est Lisbeth. Lisbeth et une inconnue.

« Suis-je le seul à – Sommes-nous les seuls ? D’autres femmes, d’autres hommes ont-ils subi la même - La même quoi ? »

C’est peut-être cela le sujet de la pièce : une hantise masculine enfouie – des terreurs profondes – la terreur de vivre, de désirer, d’assumer son désir. La terreur de l’autre.

Le désir épouvanté de l’autre. L’énigme de l’autre : chercher à vivre avec une femme et faire un enfant.

Dans ce théâtre, l’espace est celui de l’imaginaire : l’espace mental de Pietr – l’homme démantibulé inventant sa ou ses Lisbeth(s) ; un homme simple « se posant deux ou quatre questions sur ce qu’il est, dans une chambre d’hôtel ».

Fabrice Melquiot dessine un univers singulier : un Théâtre de la parole où la langue permet d’être présent en plusieurs lieux à la fois, autorisant tous les possibles, démultipliant les Lisbeth(s), les pensées contradictoires… et où les mots vont plus vite que les images. Un texte entre gravité, rire, angoisse, légèreté, inquiétude… Un des plus beaux textes du répertoire contemporain. A voir absolument.

Jean-Pierre Berthomier