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Le Point de Godwin

+ d'infos sur le texte de Damien Gabriac
mise en scène Damien Gabriac

: Note d’intention

Ce sont des figures solitaires qui s’écrivent, qui s’enregistrent, veulent absolument se fixer sur l’histoire. Ce sont des êtres amoureux, passionnés, en attente, Monica, j’ai oublié de dire qu’elle s’appelle Monica, en fait sur internet elle s’appelle Marguerite, et donc Monica en passant par Marguerite brûle petit à petit, seule devant son ordinateur, à la recherche d’un homme avec qui elle pourrait avoir « des discussions de fous », un homme qui ressemblerait à Robert Antelme, parce que Monica, par hasard est tombé sur « pluie d’été » dans Google, elle voulait savoir pourquoi il pleut tout le temps en été dans son pays à la con, puis sur Duras, c’est pour ça qu’elle a choisit Marguerite comme pseudonyme, et enfin sur Robert Antelme et son Espèce Humaine, Monica cherche, Monica veut, Monica désire.


Monica met de côté les autres hommes, ses proches, ses amies, sa famille, son paysage, son histoire, son corps, son image, ses caractères, pour atteindre cet homme qui souffre au moins autant qu’elle. Elle veut partager le pire – dans l’idéal le synchroniser – elle sait qu’elle ne peut survivre qu’au contact d’un être qu’elle ne pourra pas embraser, un être déjà consumé. Monica se dit holocauste d’elle-même.


Finalement, elle trouve. Ils se rencontrent. Il disparaît. Le vide qu’il laisse termine sa combustion intérieure. Il revient, de loin. Ils tchatent. Tout ça ne se passe pas comme prévu. On devient le fasciste de l’autre. On est à distance, on prend de la distance, mais tout, sincèrement tout est vécu, on va dire, à fond. Ça va être tendre et ça va aussi faire mal.


Les intuitions de départ dans la mise en scène sont : une chaise, je ne sais pas pourquoi, mais une chaise, peut-être parce qu’un jour la sœur de l’auteur lui a dit : « Des fois quand tu apprends des choses de l’humain, tu as besoin de t’asseoir » ; ensuite de la projection de texte, du texte écrit, parce que les murs sont des fenêtres, et puis en projetant, ça peut s’inscrire, et s’effacer, c’est magique. Enfin, la dernière intuition c’est celle d’avoir deux espaces, il y a deux parties dans le texte, une partie plutôt portrait, une autre on va dire plus dialoguée.


Il faudra trouver le bon rapport entre de l’écriture vivante, dite par un être, mais seulement projetée, et un être qui porte une parole, dont le corps est présent sur scène. Trouver les bons rapports dans l’espace, dans les silences. Faire se croiser les sources, les histoires, car les histoires ont plusieurs dimensions dans le texte, elles s’emboîtent, s’entrechoquent, et je l’ai déjà dit mais rien ne se passe comme prévu.


Du son, à la lumière, de la vidéo (de textes), aux écrans, des boites… même si tout est magique, tout est simple, brut, cela se croise, se touche, ou pas, ce n’est pas un problème, il ne faut pas que cela soit un problème, les différentes sources ne doivent pas chercher à appuyer le texte, plutôt le mettre à l’épreuve. Les liens sont fait par le spectateur, ça cherche à se rencontrer.


Et puis c’est une histoire d’amour qui se termine mal plusieurs fois. Et puis j’ai fait des coupes dit l’auteur dans la pièce…

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