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La Jeune-Fille et la mort


: Présentation

D’après Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille du collectif Tiqqun

La Jeune-Fille, avec un trait d'union, est l’emblème de la société du spectacle : son symptôme, la racine du mal et une véritable pathologie sociale à la fois… La Jeune-Fille est sans âge et sans genre. La Jeune-Fille n’aime pas les rides ; les rides ne sont pas conformes. Les rides sont l’écriture de la vie ? La vie n’est pas conforme… La Jeune-fille n’apprend jamais rien. Elle n’est pas là pour ça. « Je m’en fous d’être libre, tant que je suis heureuse… ». La Jeune-Fille appelle invariablement bonheur tout ce à quoi on l’enchaîne…
Dans une vieille salle de classe encombrée d’objets incongrus, un professeur apparaît et invite les spectateurs à prendre leurs manuels : la classe commence.
Poésie sonore, leçons d’un singulier professeur de ballet, chansons, sculptures, musiques d’un quatuor à cordes : cet audacieux bricolage indiscipliné participe au portrait éclaté et symbolique de la Jeune-Fille que nous propose le Bureau de l’APA de Québec, issu des différentes sphères de l’art.


Le Collectif Tiqqun
Tiqqun est le nom d’un collectif philosophique dont chacun des membres agit de manière anonyme ; on ne peut donc pas identifier clairement les auteurs de ce texte. Les réflexions politiques de Tiqqun relèvent de l’ultra gauche et se rapprochent parfois de certaines idées développées par des courants de l’anarchisme.
Tiqqun, comme le Bureau de l’APA, sont à la recherche d’alternatives à la « doctrine univoque ». Il s’agit de transformer le spectateur en observateur et en témoin d’une réalité placée sous une loupe, grossie parce que condensée, mais néanmoins tout à fait réelle.


Bureau de l’APA
Laurence Brunelle-Côté et Simon Drouin sont des individus qui cherchent à rendre compte adéquatement de la complexité de leur rapport au monde. Ils ont créé à cet effet le bureau de l’APA, structure indisciplinée et intelligente, dont le mandat consiste à générer des créations artistiques répondant spécifiquement à la question : comment ce qui fait sens fait-il du sens ?
Par conséquent, leur art s’intéresse à la manière qu’ont les choses de devenir signifiantes, de s’ancrer dans l’expérience humaine et de se relier les unes aux autres. Le sens étant ce qu’il est, il jaillit de partout et on ne peut jamais en faire le tour. On le trouve ici, et déjà il est ailleurs ! Pour l’APA, il s’agit de trouver un moyen de saisir sans circonscrire, de prendre les choses par le bon bout. En partant de l’hypothèse qu’on en sait plus qu’on pense, la pensée ordinaire, la vie quotidienne et les dénominateurs communs deviennent les matériaux de base. Et c’est ici que commence le nouveau théâtre.
« Ce qui nous intéresse c’est de mieux comprendre les choses, mais les choses bougent ! Nous nous intéressons donc à la trajectoire des choses. »


Laurence Brunelle-Côté
Écrivaine et performeuse, elle a obtenu en 2000 une licence en arts du spectacle de l’université Lumière de Lyon et en 2004 une maîtrise en études théâtrales de l’Université Laval. Depuis 2001, elle explore le théâtre et les arts indisciplinés à travers les différents projets du Bureau de L’APA : Si ma tante avait deux roues, ce serait une bicyclette (2007), La Jeune-Fille et la mort (2008), Les Oiseaux mécaniques (2011). Depuis 2008, elle œuvre au sein de L’Orchestre d’hommes-orchestres, un collectif de musique indiscipliné, pour la conception et l'écriture de différents spectacles et interventions urbaines : Tintamarre caravane (2008), Le Mobiloscope (2008), Ciné-parc (2009). Elle a collaboré à l’écriture et à l’idéation du projet Faire avec sans, une exposition poétique multidisciplinaire présentée au Festival des textes courts de Sherbrooke (mai 2010), au festival Voix d’Amérique (mars 2011) et au Printemps des poètes de Québec (mars 2012).


Simon Drouin
Musicien, concepteur et performeur, il est le cofondateur du collectif .d’escabeaux qui a présenté À propos de musique juive (2004-2006), Folklores américains (2005- 2008), Musique imprudente (2007). Depuis 2001, il explore le théâtre et les arts indisciplinés à travers les différents projets du Bureau de l’APA et il est un des hommes-orchestre de L’Orchestre d’hommes-orchestre pour lequel il occupe de façon transversale les différents rôles de créateur, technicien, gestionnaire et performeur dans Joue à Tom Waits (2002), Tintamarre caravane (2008), Le Mobiloscope (2008), Ciné-parc (2009) Les New Cackle Sisters (2008), Kurt Weill, cabaret brise-jour (2009).


Depuis quelques années, Laurence et Simon sont appelés à présenter leurs travaux et à collaborer sur des projets de création dans des établissements-phare du Québec (les productions Recto-verso, l’Usine C, le théâtre du Trident à Québec, le festival international d’été de Québec, Espace Libre, Festival TransAmérique) et d’ailleurs (Teatro del canal de Madrid, Centre chorégraphique national/cie Maguy Marin, Musée des Confluences de Lyon, Theatre Junction de Calgary).

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