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L'Acte inconnu

+ d'infos sur le texte de Valère Novarina

: Entretien avec Valère Novarina, le 26 juin 2015

Marie-Agnès Sevestre : Vous avez créé L’Acte inconnu au Festival d’Avignon dans la Cour d’honneur, en 2007. Pour cette nouvelle création en Haïti, avec le même texte, avez-vous refait, refondu, repensé, le texte original ?


Valère Novarina : Après ma première expérience à Port-au-Prince en 2013, j’avais très envie de retrouver les acteurs d’Haïti, retravailler avec eux. Lors de ce séjour, invité par Guy Régis Junior, j’avais apporté deux textes. Ce sont les acteurs qui ont choisi L’Acte inconnu. Pour Limoges, je crée une réduction pour six acteurs. Il y a des choses qui disparaissent totalement (on passe de dix à six acteurs…). J’ai repris ce que nous avions travaillé avec Guy Régis Junior à Port-au-Prince et j’ai un peu augmenté toute la fin. C’est une petite équipe de « combat » qui s’est mobilisée, pour ce travail extrêmement audacieux car on a deux semaines en Haïti, une semaine à Limoges.


Il va falloir trouver une énergie incroyable à l’intérieur du texte, qui est lui-même un gisement d’énergie…


Oui, c’est un pari ! Mais ce sont des acteurs extraordinaires. Je n’avais jamais eu de première lecture aussi forte et vivante et appuyée sur les fondements vivants du texte.


Vous travaillez toujours avec un élément musical : sera-t-il influencé par Haïti ?


Nous aurons de nouveau un accordéon, qui est un instrument très souple, qui peut se promener sur le plateau. C’est un instrument qui a du souffle aussi, comme un acteur. Guy Régis a cherché un accordéoniste qui refera une musique avec les acteurs. Lors de cette lecture en Haïti, tous chantaient, refaisaient des chansons à leur façon. Il y a un don musical chez ces acteurs !
Ce qui m’a fasciné aussi, c’est l’idée que les acteurs dessinent, peignent de l’homme, peignent quelque chose dans l’espace. En Haïti, parmi les acteurs, deux étaient peintres. Il y a une extraordinaire effervescence de la peinture dans ce pays, d’une grande intensité, perceptible immédiatement.


Pour la scénographie, vous travaillerez aussi en collaboration avec eux ?


Nous n’avons pas un rond ! Il n’est pas question de construire une nouvelle scénographie… C’est un spectacle de fortune… Avec Céline et Richard, on réfléchit pour voir ce qu’on va utiliser de ce qui se trouve dans nos matériaux pour créer un espace. S’il y a des peintures, elles se feront sur place à Limoges. Les costumes se feront en Haïti et le décor plutôt à Limoges. En quinze jours, c’est un pari curieux…
Ces jours-ci, avec Céline et Richard, nous terminons la distribution du texte. Les acteurs vont apprendre leur rôle et nous allons être surpris nous-mêmes de la façon dont ça va se passer.


Comment voyez-vous la place de Guy Régis Junior ?


Guy Régis va beaucoup s’occuper de la musique. Je lui ai proposé un moment de faire la mise en scène avec moi, mais non, il ne voulait pas de cette place-là… On va inventer tout cela sur place.

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