: Le projet
C’est un spectacle pour une comédienne, un tailleur Chanel et des lambeaux de cerveau.
Les humains terrifiants, les monstres vulnérables,
Je me suis bien débrouillée, non ?
Convaincre les gens de cette mort ravissante en rouge et bleu clair, une mort sous forme de deux petits enfants, charmants, à peu près comme un ciel svelte, une mort qui vous attend vous aussi. Sauf qu’elle ne sera pas aussi géniale, je le crains.
(p.71)
« Jackie » lutte contre ce qui l’altère, la contraint et la transforme peu à peu en un
monstre qui se camoufle sous la féminité délicate d’un tailleur Chanel.
Dans ce monologue, Jackie Kennedy, sous la plume acérée de Jelinek, donne à voir et à
entendre sa part d'ombre et sa froideur, son cynisme souvent monstrueux, malgré son
élégance et sa distinction. Ainsi nous sommes face à une dualité étrange et magnifique qui
lutte dans un même corps : la princesse et le monstre. Cet être hybride se révèle à la fois dans
toute sa fragilité et son impitoyable esprit guerrier.
Ce sont souvent les blessures qui fabriquent les monstres. Il n'est ici, pas question
d'inhumanité, mais plutôt d'une humanité mutilée.
Jackie est un spectacle à partir de la vie de cette femme, de sa mémoire, mais aussi sur la
nécessité d’exister par soi-même, d’écrire ce qu’il reste de soi-même. De l’inventer peut-être
un peu…
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