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Ismail-Hamlet

mise en scène Jean Macqueron

: La Pièce

L’histoire d’Ismail n’en rappelle-t-elle pas une autre ?
Abou Saïd indirectement responsable de la mort du père d’Ismail, son propre frère.
Abou Saïd, qui désire la mère d’Ismail et qui fi nit par l’épouser.
Les visions d’Ismail, quand il croit voir et entendre le fantôme de son père dans les vapeurs du hammam ?
Et la fi ancée d’Ismail, la belle Saadia qui se perd dans une folie matrimoniale ?
Tout ceci ne rappelle-t-il rien ?
Seul Fawaz, le jeune poète, le seul ami d’Ismail va faire la relation entre Ismail et Hamlet.
Mais Fawaz va se suicider sans vraiment l’expliquer à Ismail.
Au fond à quoi bon ?
Saadia va épouser Abou Saïd.
Ismail va laver des cadavres.
Et la vie continuera, le dépouillant, jour après jour, de toutes ses grandes ambitions de petit homme.
Jour après jour.
Jusqu’à aujourd’hui.
Le jour de la revanche.


Ismail-Hamlet, un monologue.
Ismail-Hamlet, une plongée dans un quotidien moyen-oriental concret, à la fois lointain et proche.
L’histoire d’une vengeance.


L’auteur, Hakim Marzougui, tresse, à travers ce conte noir et truculent, le portrait de toute une petite société damascène, des gens simples souvent médiocres, qui s’épient, se déchirent, se désirent, se battent, s’aiment et se détruisent, entre les souks et le hammam, entre la mosquée et le cimetière. Il pose sur ses personnages un regard froid d’entomologiste, et nous livre sous l’apparent exotisme du verbe un texte qui charrie la légende sous la sciure.
Il y a derrière ces images d’un mode de vie si éloigné du nôtre un aspect évidemment universel.
Là aussi est le talent d’Hakim Marzougui.
Au cours d’un séjour en Syrie dans le cadre d’une mission pour l’association Ecritures Vagabondes, en automne 2004, j’ai eu la chance de travailler avec quelques jeunes et brillants auteurs syriens. Parmi eux, Hakim Marzougui.
J’ai découvert son texte lors d’une mise en espace en langue arabe à Alep. N’étant pas arabophone, je n’ai rien pu percevoir de ce que pouvait concrètement raconter la pièce. Mais il y avait là une réelle énergie, une générosité, qui est l’essence même du théâtre.
On peut ressentir sans comprendre.
J’ai proposé à Hakim de travailler avec lui pour réaliser une traduction au sens le plus littéral du terme.
Au cours de ce travail, mot après mot, j’ai découvert l’histoire d’Ismail, le laveur de cadavre.

Christian Siméon

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