: Le procès de Djamila Bouhired
& l'importance du langage
Jacques Vergès, l’avocat de Djamila Bouhired, initia lors du procès ce qu’il appela par la suite sa « logique de rupture ». C’est à dire, détourner la nature du procès en cours, pour instruire celui de la colonisation.
C’est l’avocat de l’anti-colonialisme par excellence. Pour lui, il ne s’agit pas de réduire la peine d’une délinquante, mais d’opposer le paradigme de l’oppressé à celui de l’oppresseur.
Jacques Vergès s’exprime ainsi dans le documentaire L’avocat de la terreur de B. Schroeder :
- « Le juge dira : Vous êtes français !
- L’accusé dira : Je suis Algérien !
- Le juge dira : Vous êtes membre d’une association de malfaiteurs !
- L’accusé dira : Je suis membre d’un organe de résistance !
- Le juge dira : Vous avez commis un assassinat !
- L’accusé répondra : J’ai exécuté un traître !
- Dès lors plus aucune communication n’est possible. »
De fait, et c’est là ce qui intéresse Baptiste Amann, au cours de ce procès, le langage contient des enjeux énormes. La liberté, se fonde-t-elle, en premier lieu, sur le droit à se définir soi-même ?
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.