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Caisses, un endroit frais dans la cervelle

mise en scène Thierry Bordereau

: Sur le texte

Un homme parle.


Ou plutôt un homme bafouille. Il part d’un mot, d’une phrase, se répète, hésite, reprend, cherche, recommence. Il tire le fil, et c’est à chaque fois tout un écheveau emmêlé qui lui saute au visage. Alors le fil des mots devient obsession : il creuse dans le langage, il plonge, il fouille, comme pour tenter d’en trouver le sens : le noeud, le bout du fil, le mot qui manquait. Le mot qui surgit. Et qui rompt le fil, comme un couperet.


Le texte comprend 69 poèmes, nous en avons choisi une trentaine. Chaque morceau possède son lexique, sa structure, son humeur, sa musique. Et surtout son obsession : le nuage, la théière, la mort, la voiture, la gueule, la fumée, le trou, la douceur des mains, la cervelle… Autant de divagations faussement naïves et pleines d’un humour pince-sans-rire.


Cet assemblage totalement hétéroclite finit par prendre un sens : peu à peu il compose le paysage mental d’un homme. Portrait d’un cerveau malade, doublement malade. Dont les cellules prolifèrent et dégénèrent (comme la tumeur qui tua Tarkos), et dont les neurones eux aussi se dérèglent, se répètent, s’enrayent. L’air de rien, ce texte raconte la folie, la vie qui bruit encore et la mort qui approche.

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