: Note d'intention
Il s’agit d’un clan explosé en identités perdues, qui finira comme enfin ensemble peut-être pour la première fois soudé. Il s’agit d’une petite famille, d’un clan d’individus solitaires que l’épreuve et la conscience vont lier les uns aux autres, mieux que le régime familial et ses rites obligés.
Cinq individus dans trois champs de bataille contrastés : le sapin de Noël, le lit d’hôpital, la corde du pendu.
Ces trois éléments marquent les trois grands temps de la pièce. Avec des respirations, des échappées belles (en voiture, en ascenseur, en machine à café, en couloir) où les êtres se disputent et se réconcilient, toujours.
On se suicide, mais on se rate et on renaît. C’est ça, le tableau familial presque religieux à ériger : des désastres qui ne se suffisent jamais à eux-mêmes, des solitudes tragiques qui se réparent grâce à d’autres solitudes tragiques, pour former des couples de gens qui aiment, s’aiment, et survivent, et continuent.
Le ton alterne entre la tragédie tendre, la comédie vacharde, la farce explosée et la miniature religieuse. Les chansons s’inscrivent là-dedans comme des aérations, des bulles absurdes et joyeuses dans le grand champ de mines des paysages familiaux.
Pierre Notte
2014
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