: Genèse de l’écriture des deux pièces
« Même moi, j’ai du mal à comprendre
ce que font ces deux personnages ensemble, Borges
et Goya. Borges est apparu parce qu’on m’a demandé
de parler en bien de cet auteur illustre pour la célébration
officielle à Madrid du centenaire de sa naissance.
J’ai fait ce que j’ai pu. Exprimer mon admiration pour
son style et ma rage devant ses graves négligences
civiques : si tu as une voix à un moment où personne
ne peut s’exprimer, et alors qu’on tue impunément à
tes côtés, la logique veut que tu t’en serves. Borges
m’a enseigné que l’amour de l’art est supérieur à
l’acte de sauver une vie ; il m’a expliqué l’infamie, que,
dans tant d’oeuvres il avait désapprouvée.
“Je préfère que ce soit Goya qui m’empêche de fermer
l’oeil plutôt que n’importe quel enfoiré” est un texte
écrit à la demande d’une revue française. Au même
moment, je travaillais sur un film, en réalité une installation
vidéo. J’ai pensé au tableau Duel au bâton de
Goya. Dans le film, nous essayons seulement de nous
approcher de l’atmosphère du tableau. Refléter ses
densités, l’air lourd et la solitude des deux silhouettes
donnant des coups de bâton dans l’air. Le monologue
est autre chose. Le portrait d’un perdant admirablement
fou. A un tel point que je ne crois pas que cela
soit un perdant : il n’a seulement plus d’argent... et il
en va de même pour l’Athlético de Madrid.»
Rodrigo Garcia
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