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Bagarre, Titus, Tata Moisie [trilogie du ring]

mise en scène Annabelle Sergent

: Notes de mise en scène

Bagarre raconte une étape dans la vie du trio formé par Mouche, son frère Titus et leur tante Tata Moisie : découverte du king-ball et des gants de boxe, initiation à la bagarre pour Mouche et entraînement intensif, mais secret par Tata Moisie, puis en pleine ascension, le déménagement survient et il faut tout reconstruire, affronter la peur, le regard des autres, les parts d’ombres de chacun... A l’issue d’un combat avec elle-même, Mouche trouvera la force d’affirmer ce pourquoi elle se bat, ses idées, ses valeurs.


  • Le plus beau des combats, c’est celui que l’on gagne sur soi-même.

La pièce Bagarre écrite par Karin Serres est un solo polyphonique où tout est vu et vécu du regard de Mouche : Mouche enfant, Mouche adulte.
L’écriture de Karin Serres induit pour l’interprète une polyphonie intérieure, c’est à dire une virtuosité pour faire exister dans un corps d’autres évocations de personnages. La comédienne, seule au plateau, doit ainsi convoquer plusieurs voix, plusieurs états de jeu pour incarner différents personnages, différentes époques de l’histoire et même parfois être la narratrice omnisciente.


Toute la complexité/spécificité de la mise en scène repose sur le fait de faire exister les différents personnages, faire exister la bagarre à deux ou à plusieurs avec une comédienne seule au plateau. Jouer à la bagarre en étant celui qui attaque et celui qui se protège, celui qui raconte et celui qui reçoit l’histoire, et tout cela, à partir de 6 ans... Une tranche d’âge assez particulière puisque l’on découvre encore énormément de choses de la vie, mais l’on a également déjà vécu, avec cette envie de partager ses expériences, ses rêves, ses envies, surtout sur une thématique comme la bagarre ! Là, les yeux pétillent, le cœur palpite, les mains s’agitent dans tous les sens...et c’est partiiii ! Cela a été notre défi : tenter de rendre compte de cette énergie de l’enfance.


La dramaturgie de la pièce n’est pas linéaire, il s’agit d’un texte écrit en épisodes, comme les rounds d’un match de boxe. L’écriture se place à hauteur d’enfant, c’est-à-dire imagée, sensorielle, passant du coq à l’âne dans une logique qui n’appartient qu’à l’enfance : rupture, sauts, marche-arrière... Une pensée toute en mouvement, en associations libres, en creux et en bosses, une pensée souvent poétique, drôle, profonde et peu enfermée dans un carcan de logique adulte. C’est dans cette fantaisie débridée que j’ai souhaité inscrire le travail de mise en scène.


La mise en scène a donc été imaginée comme un match de boxe : à la fois pour dérouler le récit, mais également pour que l’interprète puisse plonger dans l’écriture débridée et vive de Karin Serres, à laquelle le geste de mise en scène vient opposer un tempo : temps d’arrêts, retour au tabouret, plongée dans le round suivant. Une sorte de partition chorégraphique entre écriture et mise en scène, entre corps et mots, autour de la notion de solo.


La partition textuelle très physique et sensible, nécessite pour la comédienne de jouer à plein régime puis de glisser dans un état de jeu plus contemplatif.
Participant à ce découpage d’espaces et de temps, les créations lumière et sonore permettent un appui de jeu pour la comédienne. Ces partitions sonores et lumineuses ont été créés pour déployer les différents temps de l’histoire de Mouche, ceux qui sont réels et ceux qui sont imaginaires.


  • Annabelle Sergent, Janvier 2021
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