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Couverture de Pinocchio

Pinocchio

de Joël Pommerat


Pinocchio : Le cadre de vie

Le cadre social


Issu de la tradition populaire comme Arlequin ou Polichinelle, Pinocchio est né d’« une simple bûche prise dans le tas de bois à brûler, de celles que l’on met en hiver, dans le poêle ou dans la cheminée pour allumer un feu et réchauffer les chambres ». Façonné dans « la demeure de Geppetto, une petite pièce au rez-de-chaussée éclairée par une lucarne. Le mobilier ne pouvait pas être plus simple : une méchante chaise, un mauvais lit, une table en ruine. Dans la paroi du fond, on apercevait une cheminée et du feu : mais le feu était peint sur le mur et, à côté du feu, était peinte une marmite qui bouillait joyeusement en laissant échapper un nuage de fumée. »


– Après avoir lu ce court texte aux élèves, leur demander de dessiner le cadre de vie de Geppetto. Les interroger ensuite : comment peut-on représenter le dénuement au théâtre ? Leur demander de dessiner la maison de Geppetto telle qu’ils pensent la voir au théâtre (de l’intérieur, de l’extérieur).
L’origine sociale de Collodi et la dure expérience de la misère que sa mère a faite, lui ont permis de faire revivre ce monde misérable et effrayant, cette société agricole et patriarcale, fondée sur des rapports de domination et de violence.


Les éléments de décor : la campagne, la nuit


– Proposer une approche de la scénographie par le dessin.


Répartir les élèves en groupes et distribuer à chacun d’eux l’un des textes. Leur demander de dessiner la mise en espace de ces extraits au théâtre.
Consignes
Dessinez la scène telle que vous l’imaginez à la lecture de l’extrait. Prévoyez de quelle manière vous allez la représenter : décor, accessoires, sons, lumières. Présentez ensuite l’extrait sur lequel vous avez travaillé au reste de la classe :affichez vos schémas, indiquez vos propositions et justifiez vos choix.

Il faisait noir, une nuit si noire, qu’on n’y voyait pas à deux pas. Tout autour, dans la campagne, on n’entendait pas remuer une feuille. Seuls quelques vilains oiseaux nocturnes, en traversant la route d’une haie à l’autre, venaient battre de l’aile le nez de Pinocchio. De frayeur, le pantin se jetait en arrière et criait : « Qui va là ? » Et l’écho des collines voisines répétait dans le lointain : « Qui va là ? »
(chapitre XIII)


Après une course de quinze kilomètres, Pinocchio n’en pouvait plus. Alors, se voyant perdu, il grimpa sur un pin très élevé et s’assit au sommet, sur la plus haute branche.
(chapitre XIV)



Extrait du Dossier Pièce (Dé)montée n° 43, rédigé par Christiane Gayerie-Bescond, et édité par le CRDP de l'académie de Paris.

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