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Gens de Séoul

de Oriza Hirata

Texte original : ソウル市民 traduit par Rose-Marie Makino-Fayolle


Gens de Séoul : Extrait

Aiko. – Finalement, en littérature, il faut des mots qui aient à leur manière une belle résonance.


Fukushima. – Euh, je n’y comprends rien, mais finalement, le problème vient plus des Coréens que de la langue, non ?


Aiko. – Justement, c’est là qu’on se trompe. Enfin, les Coréens et les Japonais sont des êtres humains comme les autres, et il n'existe aucun être humain qui ne soit pas porté vers la littérature, vous savez.


Toshiko. – Eh ?


Aiko. – Eh ?


Toshiko. – Il n’existe pas d'être humain qui ne soit pas porté vers la littérature, c’est ça ?


Aiko. – Oui oui. Aah, il n’y a pas de raison qu'il existe des êtres humains qui ne soient pas portés vers la littérature, hein ?


Toshiko. – Eeh.


Fukushima, en même temps. – Aah. Un temps.


Aiko. – On appelle ça de l’humanisme, voyez-vous.


Fukushima. – Qu’est-ce que ça veut dire ?


Aiko. – Que tous les êtres humains sont pareils.


Fukushima. – Aah.


Aiko. – Alors, en posant cette condition préalable, même les Coréens, il devraient pouvoir faire de la belle littérature, hein. Alors, justement, c'est là que la langue devient un problème. Et la langue, c’est la culture n'est-ce pas. Si on leur offre la culture, les gens de n’importe quel pays peuvent avoir une littérature. Même les Coréens.


Suzuki. – Bah, en théorie, ça se tient, mais...


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